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Les enfants des livres. "Ce qui fait battre nos cœurs" avec l’auteure Florence Hinckel et Anna

Cette semaine, Anna, 13 ans, rencontre Florence Hinckel pour parler de "Ce qui fait battre nos cœurs", titre de son dernier roman de science-fiction paru aux éditions Syros.

Article rédigé par franceinfo - Cécile Ribault-Caillol
Radio France
Publié
Temps de lecture : 8min
"Ce qui fait battre nos coeurs", de F. Hinckel (EDITIONS SYROS)

Ce qui fait battre nos cœurs, est l’une des 67 expressions de la langue française avec le mot cœur, c’est aussi le titre du roman de science-fiction de Florence Hinckel, paru aux éditions Syros.

Nous sommes en 2030

À la moindre émotion, la petite sœur d'Esteban est en danger : elle vit avec un cœur artificiel bas de gamme. Le marché propose pourtant des organes performants et sûrs, fabriqués par la société Organic. Encore faut-il pouvoir avoir assez d'argent pour en bénéficier...

Esteban, complètement désespéré et écœuré par ce système, fait un acte insensé, il kidnappe Leila, une jeune fille célèbre car artificielle à 96 %, ainsi que Noah, le riche héritier de la société Organic. Le deal ? Il ne relâchera les otages que s'il obtient un nouveau cœur pour sa sœur. Commence alors une cavale sur les routes jusqu’à la forêt de Brocéliande et qui sera retransmise en direct sur les réseaux sociaux…

Jusqu'où peut-on aller sans perdre notre humanité ? Un ado qui refuse le système, une cavale, du suspens…Un thriller haletant, à lire à partir de 13 ans.

Florence Hinckel aborde aussi le thème du transhumanisme dans ses romans Théa pour l'éternité (Syros, 2012)  et  #Bleue (Syros, 2015).

Le conseil de lecture de Florence Hinckel

Florence Hinckel vous conseille La passe-miroir, de Christelle Dabos (Gallimard jeunesse). Le 4ème et dernier tome de la saga sortira d'ailleurs très bientôt, le 28 novembre 2019.

Voici le résumé annoncé par l'éditeur : "Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants : Babel, le Pôle, Anima, aucune arche n’est épargnée. Pour éviter l’anéantissement total, il faut trouver le responsable. Trouver l’Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s’engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes...

A la question "Que souhaitez-vous que le lecteur ressente en refermant ce Livre 4 ?", Christelle Dabos a répondu : "Juste ce qu’il faut de satisfaction pour avoir un sentiment de complétude et juste ce qu’il faut de frustration pour exciter son imagination." A priori, les fans ne risquent pas d'être déçus !

"La passe-miroir", tome 4, "La tempête des échos", de C. Dabos (GALLIMARD JEUNESSE)

Si vous souhaitez rencontrer Florence Hinckel, elle sera présente au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil pour des dédicaces :

Vendredi 29 novembre sur le stand Syros de 17h30 à 19h et sur le stand Nathan de 19h à 20h30.
Samedi 30 novembre sur le stand Casterman de 10 à 12h, sur le stand Nathan de 16h à 17h30 et celui de Syros de 17h30 à 19h.
Dimanche 1er décembre, sur le stand Casterman de 14 à 16h et sur le stand Ecole des loisirs de 16h30 à 18h30.
Et enfin le Lundi 2 décembre sur le stand Casterman de 10 à 12h.

Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil  (SLPJ 2019)

Le labo des histoires

Anna a 13 ans, elle est laborantine au labo des histoires de Paris. Le labo des histoires propose des ateliers d’écriture gratuits dans toute la France, pour les jeunes de 9 à 25 ans.

Les Prix

Le 32e prix Goncourt des lycéens 2019 a été décerné jeudi 14 novembre à Karine Tuil pour Les Choses Humaines, paru aux éditions Gallimard. 

Le Prix Renaudot des Lycéens 2019 a été décerné à Victoria Mas pour son roman Le bal des folles, éditions Albin Michel. 

D'autres idées à lire

Ces jeunes qui changent le monde, de Julieta Canepa et Pierre Ducrozet, éditions De La Martinière Jeunesse. À partir de 9 ans.

On connaît bien maintenant Greta Thunberg, cette adolescente suédoise de 15 ans, qui a réussi à mobiliser derrière elle les jeunes pour le climat. Dans ce recueil on trouvera les portraits d'autres jeunes, qui ont tous entre 10 et 25 ans, de France ou d'ailleurs, qui ont choisi d'élever la voix pour d'autres causes (comme la préservation de la biodiversité, pour l'éducation des jeunes filles, celle des réfugiés...) et de se battre pour un avenir meilleur.

"Ces jeunes qui changent le monde", de J. Canepa et P. Ducrozet (De la Martinère Jeunesse)

Août 61, roman de Sarah Cohen-Scali, éditions Albin Michel Jeunesse. À lire à partir de 15 ans.
Après Max, (Gallimard, 2012, lauréat de 14 prix littéraires) et Orphelins 88 (Robert Laffont, 2018), voici le dernier de la trilogie. 

Voici le résumé et le commentaire de Lilou, 16 ans :

"Un vieil homme de 83 ans, Ben, ne reconnaît plus ni ses proches, ni son environnement. Peut-être, comme il l’entend dire autour de lui, est-il atteint de la maladie d’Alzheimer ?
Sa mémoire s’efface et les fantômes de son passé s’invitent dans sa tête pour lui rafraîchir sa mémoire vacillante. Ces fantômes sont ses propres souvenirs.

C’est d’abord lui, âgé d’une dizaine d’années, sous le nom de Beniek, son prénom juif, qui raconte son enfance traumatique pendant la Seconde Guerre mondiale, seul survivant du ghetto. Son passé douloureux dans l’Allemagne en guerre, puis sa vie en Angleterre et en France dans les années 50. Tout le récit est guidé par le souvenir de la jeune Tuva, un amour d’enfance rencontré après la libération des camps et la victoire contre l’Allemagne. Le récit nous mène finalement aux événements d’août 1961, à Berlin, quand survient la construction du Mur, brutale et violente, alors que Ben et Tuva voulaient se retrouver.

J’ai adoré ce roman. Il m’a beaucoup émue. Tant d’horreurs sur la Seconde Guerre mondiale, sur l’Allemagne d’après-guerre et sur le régime de Berlin-Est sont évoquées. Elles touchent directement les personnages et donc nous atteignent. J’ai aussi adoré suivre le récit de plusieurs narrateurs qui ne forment en réalité qu’une seule personne, mais qui ont chacun un nom, une histoire et une façon différente d’agir, de raconter. Ils n’ont pas les mêmes émotions, comme s’ils grandissaient vraiment, et parlent des uns et des autres comme s’ils n’étaient pas la même personne.

Les versions plus jeunes de Ben montrent le monde actuel avec tristesse car certaines choses n’ont pas changé. Il y a toujours des migrants, il y a toujours des guerres et bien plus de murs ont été érigés dans le monde depuis leur époque... Et je trouve très intéressant de faire ce parallèle entre les deux époques."

"Août 61", de S. Cohen-Scali (ALBIN MICHEL Litt')

Côté albums pour les plus jeunes...

Qui suis-je ? Le déguisement dans l'art de Laurence Paix-Rusterholtz  et Christiane Lavaquerie-Klein, éditions Seuil Jeunesse.

Henri IV, prenant la pose en Hercule, Madame de Pompadour se prenant pour Vénus, Salvador Dali dans la peau de Mona Lisa... C'est vrai ça, il n'y a pas que les enfants qui aiment se déguiser ! La preuve avec cet album qui montre que la culture du déguisement  a existé à toute les époques de l'histoire de l'art. 

"Qui suis-je, les déguisements dans l'art" de C. Lavaquerie-Klein et L. Paix-Rusterholtz (SEUIL JEUNESSE)

On est tous uniques, de Karl Newson et illustré par Kate Hindley, éditions Gautier et Languereau. Nous ne nous ressemblons pas, nous n'avons pas les mêmes compétences et c'est tant mieux. Cet album met en scène une farandole d'animaux rigolos pour aborder le thème de la différence. À lire dès le plus jeune âge.

"On est tous uniques", de K. Newson et K. Hindley (EDITIONS GAUTIER ET LANGUEREAU)

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