Les informés. "Vivre sans clim c'est peut-être mourir aujourd'hui et vivre avec la clim c'est peut-être mourir demain"

Avec la canicule, les villes sont en surchauffe et de plus en plus de personnes ont recours à la climatisation. En France, 500 000 climatiseurs ont été vendus en 2017. Mais ce phénomène est aussi un véritable cauchemar pour les climatologues car la climatisation renforce, à terme, le phénomène de réchauffement climatique. Pour Julien Leclercq, chef d’entreprise et écrivain, la climatisation est devenue quasi indispensable dans notre société même si son impact sur la planète est majeur. 

L'extrait

franceinfo : Pour ou contre la climatisation ? 

Julien Leclercq : On n'a pas vraiment le choix, au vue de nos modes de vie actuels. Notre mode de vie c'est d'abord la manière dont sont conçues nos villes, la façon dont sont choisis les matériaux, bien plus souvent en fonction des goûts, très éphémères, de nos architectes plutôt qu'en fonction des considérations écologiques avec une isolation souvent complètement nulle à la fois sur le plan thermique et sur le plan phonique. Il faut aussi prendre en compte les rythmes de vie que l'on a. On travaille toute la journée sur les horaires "ouvrés" donc à des moment où il fait plus de 40 degrés dehors. Donc vivre sans clim c'est peut-être mourir aujourd'hui et vivre avec la clim c'est peut-être mourir demain.

Les invités

Franck Bouaziz, journaliste au service éco de Libération

Julien Leclercq, chef d’entreprise et écrivain, auteur de Rendez-vous avec la France qui bouge : 100 initiatives qui changent tout (éd. du Rêve, mars 2018)

Fatima El Ouasdi, présidente et cofondatrice de l’association Politiqu’elles

Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Telegraph