Report de l'élection présidentielle algérienne : "Une très mauvaise nouvelle" pour l'opposant Rachid Nekkaz
Invité des informés de franceinfo lundi, l'opposant algérien Rachid Nekkaz dit craindre "un brouillard politique dans les semaines à venir", après que le président Abdelaziz Bouteflika a renoncé à briguer un cinquième mandat et reporté la date de l'élection.
Le renoncement d'Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat et sa décision de reporter l'élection présidentielle algérienne n'ont pas réjoui l'opposant Rachid Nekkaz. "C'est une très mauvaise nouvelle pour la démocratie algérienne", a réagi lundi 11 mars sur franceinfo l'homme d'affaires algérien. "La démocratie est en berne aujourd'hui en Algérie", a-t-il déploré.
Rachid Nekkaz estime que le report de l'élection n'était pas ce que souhaitaient les Algériens. "Le peuple algérien n'a jamais demandé le report des élections, il a simplement demandé à ce que le président Bouteflika ne se représente pas." Il s'est dit convaincu qu'il "fallait absolument maintenir cette élection". Selon Rachid Nekkaz, ce cas de figure s'était déjà produit en 1992, lorsque le président avait démissionné après une victoire écrasante du Front islamique du salut (FIS) aux élections législatives. "Le processus électoral avait été interrompu", a-t-il assuré.
"Continuer à se mobiliser"
Face au report de l'élection présidentielle, Rachid Nekkaz a interpellé le peuple algérien pour lui demander de ne pas arrêter sa protestation. "Je demande au peuple algérien de continuer à se mobiliser pour que les élections soient maintenues parce que le président Bouteflika n'a pas le droit de reporter les élections." Il a affirmé que seul le Conseil constitutionnel pouvait prendre une telle décision. "Si on s'écarte de la légalité constitutionnelle (...) je crains qu'il y ait un brouillard politique dans les semaines à venir."
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