Taxe sur l'électricité, risque de censure, Macron. Les informés de franceinfo du jeudi 28 novembre 2024
Les thèmes :
Michel Barnier a renoncé à augmenter les taxes sur l'électricité :
"J'ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l'électricité dans le projet de loi de finances 2025", "cela permettra une baisse des prix de l'électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement", affirme le Premier ministre dans un entretien au Figaro, dans l'espoir de convaincre le Rassemblement national de ne pas censurer le gouvernement.
Risque de censure pour Michel Barnier :
Même si le Premier ministre a rénoncer à augmenter les taxes sur l'électricité, le président du RN, Jordan Bardella, a ajouté que "des lignes rouges demeurent" pour son parti. Le gouvernement doit aussi renoncer au "déremboursement supplémentaire de médicaments", baisser drastiquement "la coûteuse" aide médicale d'Etat pour les étrangers sans papiers (AME), mettre en place "un moratoire sur toute nouvelle création ou hausse d'impôt et de taxe" et engager "un sérieux tour de vis migratoire et pénal", a-t-il détaillé. En place depuis à peine plus de deux mois, le gouvernement joue sa survie face à la motion de censure que le RN menace de voter avec la gauche, peut-être dès la semaine prochaine sur le budget de la Sécurité sociale. Le parti lepéniste soutient également le Nouveau Front populaire dans sa tentative jeudi d'abroger la très décriée réforme des retraites.
Démission d'Emmanuel Macron, un scénario possible ?
Que va faire Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement ? L'incertitude règne sur l'attitude qu'adopterait le chef de l'État, qui a plusieurs solutions à sa disposition -- gouvernement démissionnaire, renommer Michel Barnier, changer de Premier ministre -- avant de retrouver son droit de dissolution. Emmanuel Macron exclu l'hypothèse de sa démission.
Deux seules assurances : la première, s'il venait à être renversé, Michel Barnier devrait remettre la démission de son gouvernement. La seconde : Emmanuel Macron ne pourra pas alors dissoudre l'Assemblée, comme l'avait fait Charles De Gaulle en 1962 en réaction à la chute du gouvernement de Georges Pompidou, l'unique précédent dans l'histoire de la Ve République. L'actuel président ne récupérera cette prérogative qu'à l'issue d'une période d'un an après le scrutin (30 juin - 7 juillet) déclenché par sa dissolution.
Les invités :
Bruno Cautrès, politologue, chercheur CNRS au CEVIPOF, le Centre de recherches de la vie politique, enseignant à Sciences Po
Sylvie Pierre-Brossolette, éditorialiste au Point
Etienne Girard, rédacteur en chef du service société à L’Express
David Revault d’Allonnes, rédacteur en chef de la revue l’Hémicycle
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