Fébrilité dans les rangs de LREM, émiettement de la gauche... Les informés du matin du 13 mai
Tous les matins, les informés débattent sur franceinfo des sujets qui font ou feront l'actualité du jour.
Autour de Lorrain Sénéchal et Renaud Dély, Fanny Guinochet, chroniqueuse économie à franceinfo et Hadrien Bect, journaliste au service politique de franceinfo.
Couacs à gogo : pourquoi la majorité est-elle si fébrile ?
Les rangs de l'Assemblée nationale ont vu mardi 11 mai se rebeller les députés du Modem, qui manifestaient leur mécontentement en votant dans un premier temps contre l’article 1er du projet de loi relatif à la gestion de la sortie de la crise sanitaire, avant de l’approuver lors d’une seconde délibération. Le délégué général de LREM, Stanislas Guérini, est de son côté pris dans une polémique depuis qu’il a répondu à Jordan Bardella et retiré l’investiture de son mouvement à une femme qui apparaissait voilée sur ses affiches de campagne aux départementales dans l’Hérault, divisant la majorité.
Conséquence de ce désordre : un coup de gueule du chef de l’État mercredi, en conseil des ministres qui a rappelé à l’ordre ses ministres, selon nos confrères du Parisien-Aujourd’hui en France. Il trouve que les membres de son gouvernement passent trop de temps à "commenter" l’actualité plutôt que de se concentrer sur "leur couloir" et leur a lancé : "Si certains d’entre vous ont des vocations d’éditorialistes, il en faut plein dans les chaînes d’info. Vous êtes ministres, pas éditorialistes."
En version "on", selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, cela donne : Emmanuel Macron a demandé davantage de "collégialité" pour éviter les "dysfonctionnements" et favoriser l’efficacité du "travail collectif". Alors, pourquoi tant de fébrilité dan la majorité ? Et est-ce que le chef, Emmanuel Macron, doit tout faire tout seul ?
Jusqu’où la gauche s’émiettera-t-elle ?
Une photo mi-avril pour un rassemblement des leaders de gauche, en l’absence de Jean-Luc Mélenchon en déplacement en Amérique du Sud, et puis plus rien. Ou au contraire de nouvelles empoignades. Jean-Luc Mélenchon qui attaque sans relâche les Verts : "Les écologistes ont un avenir aussi longtemps qu’on ne les voit pas à l’œuvre", dans une interview au Monde. En clair le chef des Insoumis se joint à tous les adversaires des Verts, qui les jugent incompétents depuis qu’ils ont pris les rênes de plusieurs grandes agglomérations.
Il enterre aussi une fois encore dans la même interview les autres partis de gauche, "le PS, promis à une extinction plus ou moins rapide". Quant au PCF, "il choisit un rôle diminué", dit-il parce qu’il a désigné un candidat, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel...
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