Les Pourquoi. Pourquoi la mariée est-elle toujours en blanc ?
Le blanc, la couleur du mariage pour la femme...
C’est l’été, la saison des blés murs et des mariages
Peut-être êtes-vous "de mariage" ce week-end, comme invité(e), ou comme marié(e) ! Et vous l’avez remarqué en sortant de la messe, juste avant que le cousin Victor ne pique une cuite à la réception, les belles mariées sont toujours en blanc. Et même les moins belles. Cela n’a donc rien à voir avec un quelconque souci esthétique. Alors pourquoi ce monochrome ?
On me dira que le blanc incarne la pureté et la virginité. Mmouais… Reste à prouver que mademoiselle soit vierge à l’heure du mariage (ce qui devient exceptionnel). Mais admettons. Surgit alors une seconde interrogation : pourquoi le marié, lui, est-il en noir ? Il est impur ? Bref, l’explication sexiste ne tient pas.
Oublions les clichés
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, la mariée était plutôt vêtue de couleurs vives, voire criardes : rouge, jaune, bleu vif, orange. Festif, et prometteur, façon lampions.
Jusqu’à ce jour de février 1858. Le 11. À Lourdes, une jeune paysanne de 14 ans, Bernadette Soubirous, voit la Vierge Marie en apparition dans la grotte de Massabielle. Et pas qu’un peu : 18 fois jusqu’au 16 juillet de la même année. Elle le fait savoir à qui veut bien l’entendre : au curé, aux parents, aux amis, à tout le village.
La "révélation" de Bernadette à Lourdes
Les prêtres, puis les bigots, puis les journalistes, puis la France entière partagent la révélation de Bernadette. Elle a vu l’Immaculée Conception ! Et la Vierge était habillée... de blanc. La pure enfant raconte : "J’ai aperçu une dame vêtue de blanc. Elle portait une robe blanche, un voile blanc également, une ceinture bleue, et une rose jaune sur chaque pied".
La mode était lancée, elle dure toujours. Le monde se passionne pour l’histoire de Bernadette. Le grand Émile Zola va même consacrer un roman à l’événement et à la ville de Lourdes, après une longue enquête sur place. Bernadette n’est morte que 13 ans plus tôt, âgée de 35 ans, célibataire. Le roman Lourdes parait en août 1894. Le premier tirage de 121.000 exemplaires est épuisé en deux mois.
On n’a pas fini de parler des robes blanches.
Et vive la mariée !
Jusqu’à preuve du contraire…
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