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Pourquoi les collants filent-ils si vite ?

L’été se termine sous la pluie. Un vrai temps de Toussaint, et les filles doivent ressortir les collants. Et là, zut, pas de bol, ils ont filé, à peine ils ont été enfilés. Un petit trou de rien du tout, mais qui s’agrandit, et qui indique la poubelle.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le bas nylon apparait en 1940 © MaxPPP)

Il faut dire qu’ils sont de plus en plus fins, de plus en plus fragiles. Et c’est même pas la peine d’attendre les nouveaux modèles, ce sera pareil !

Un vaste complot pour nous obliger à consommer ?

Eh bien, pour une fois, la réponse est "oui", c’est un complot ! Le but des marques, c’est d’assurer un taux de renouvellement suffisamment important pour conforter leur développement. C’est ce que l’on appelle "l’obsolescence programmée", terme qui a fait son apparition aux États-Unis dès 1932. 

Il existe différents types d’obsolescence programmée . Par exemple les défauts de conception : une pièce est délibérément d’une qualité moindre que les autres. Elle va casser au bout d’un temps que les ingénieurs ont estimé (juste après la fin de la garantie...) et son remplacement sera si cher qu’il vaudra mieux acheter un nouvel appareil. Une autre technique est de cesser la fabrication de produits associés, comme les cartouches d’encre pour imprimante.

C’est le cas très souvent des logiciels : il faut la dernière version du système d’exploitation pour les faire tourner. Et parfois, ils ne sont même pas compatibles entre eux. Ou alors, les prises d’alimentation ne seront pas compatibles, même à l’intérieur d’une même marque, pour vous obliger à acheter un nouveau chargeur.

Depuis le temps, les ingénieurs savent comment fabriquer des collants qui ne filent pas, ou presque. Mais si vous pouviez en acheter, madame, mademoiselle, vous les garderiez cinq ou six fois plus longtemps, donc vous en achèteriez cinq ou six fois moins. Et ça ne ferait pas les affaires des financiers. Donc, ils sont volontairement fragilisés.

J’exagère ? Regardez dans la rue les ravages de l’obsolescence programmée : on voit encore rouler des 2CV Citroën, des Renault 4L, des 404 Peugeot, stars des années 60. Mais le marketing est passé par là. Les suivantes de chaque marque, les Renault 11, Visa Citroën, Peugeot 305, ont disparu de la circulation, rouillées, foutues, moteur cassé (alors qu’en toute logique, les modèles plus récents devraient être de meilleure qualité).

Construit pour durer, qu’ils disaient...

Jusqu’à preuve du contraire !

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