Une ancienne magistrate au service des Prisonniers Sans Frontières

L'association PRSF a été créée il y a 17ans pour redonner espoir et dignité aux prisonniers de sept pays de l'Afrique de l'Ouest. 

"Nous avons pour objectif d'assurer le respect des droits de l'Homme de façon extrêmement concrète, explique Marie-Françoise Petit.  Nous essayons de répondre à trois questions fondamentales: l'alimentation, la santé et le suivi du dossier".

Pour atteindre ces objectifs, Prisonniers Sans Frontières travaille avec des visiteurs de prisons africains, tous bénévoles. Pour faire valoir les droits de l'Homme, l'association s'appuie sur les conventions internationales, notamment la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples.

Marie-Françoise Petit agit en particulier au Bénin, où l'on dénombre actuellement 2200 détenus. A ce titre, elle a participé à la création d'une Maison des mamans à la prison d'Abomey, pour les enfants des mères incarcérées, afin que ces petits mangent correctement et soient soignés dans de bonnes conditions. "Les mères et leurs enfants bénéficient d'une sorte de jardin d'enfants, où ces derniers peuvent courir, s'amuser, jouer, chanter..."

Prisonniers Sans Frontières travaille également à l'amélioration des rendements des jardins maraîchers des prisons, pour permettre la culture de fruits et légumes qui viennent ainsi compléter l'unique repas servi chaque jour aux détenus.

"C'est la France qui a donné à ces pays le code pénal et le code de procédure pénale ainsi que ces prisons, à l'époque coloniale,  constate l'ancienne magistrate. Nous avons donc une responsabilité particulière à leur égard ".

PRSF a reçu l'an dernier un Trophée des associations de la Fondation EDF. Si vous aussi, vous faites partie d'une association à but non lucratif et utile pour les autres, vous pouvez concourir pour les trophées. Inscrivez-vous sur le site internet de cette fondation. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 13 mai 2013.