Caryl Férey : "J'écoute de la musique très fort quand j’écris, c’est ce qui donne le ton"

L'histoire du nouveau roman de Caryl Férey, Plus jamais seul, paru chez Gallimard commence en Bretagne. Son héros "McCash", un ex-policier borgne et mal luné, apparaît pour la troisième fois. Caryl Férey lui-même a grandi à Montfort-sur-Meu, près de Rennes, en Ille-et-Vilaine. Il se définit comme un "plouc" de Montfort-sur-Meu, a-t-il confié mercredi 14 mars sur franceinfo. "Le terme plouc désigne les gens de la campagne en Bretagne. Dans les salons parisiens, les gens aiment bien cacher leurs origines si elles sont modestes ou si elles sont un peu ringardes. Moi, ça me fait beaucoup rire", a-t-il raconté.

L'actualité vue par un romancier

L'histoire commence en Bretagne et parle des migrants, comme Condor parlait des crimes de la dictature chilienne, et Zulu, de l’après-apartheid. "L’avantage des romans, c’est qu’on peut être aussi journaliste, estime Caryl Férey. On fait une étude de terrain. Moi j’aime voyager, rencontrer les gens. J’aime l’Histoire, tout ce qui est ethnologie, etc. Du coup, je fais un travail d’enquête. Le minimum, c’est de ne pas dire de bêtises", ajoute-t-il. Son inspiration ? La musique rock. "J'écoute de la musique très fort quand j’écris, c’est ce qui donne le ton. Du rock contestataire", confie Caryl Férey. "J’ai grandi avec Les Clash". Sa référence ? La chanson London Calling. Sa mise à jour ? "Mon seul regret, c’est de ne pas avoir vu Jacques Brel sur scène. Autrement, ma vie est formidable. Ce qui compte dans la scène, c’est la chaleur, l’énergie."