Hop ! d'Air France et les compagnies low cost
Air France opère un sacré virage dans sa
stratégie de conquête de la clientèle pour ses vols courts et moyens courriers,
des vols qui concentrent une partie non négligeable de ses pertes. Alors, en
réaction, elle a adopté les recettes que les compagnies low cost (à bas coûts)
suivent depuis longtemps et qu'Air France a longtemps critiquées.
La compagnie a annoncé que ses
liaisons régionales (c'est-à-dire les lignes Paris/petites villes de province
ou d'Europe, villes de province à villes de province ou villes de province à
villes européennes), étaient regroupées sous une même entité commerciale nommée
Hop ! .
Des avions arborant cette nouvelle marque
commerciale voleront très prochainement dans le ciel Français. Et la compagnie
annonce avoir fait un gros effort sur les prix proposés puisque des billets
seront disponibles à partir de 55 € !
Début janvier, Air France lançait son offre "Mini" pour nombre de ses vols courts et moyens courriers opérées
sous ses couleurs avec des tarifs à partir de 49 €.
Les compagnies à bas coûts
Dans le transport aérien, il faut particulièrement être
vigilant à l'égard des billets à prix cassés, qu'ils soient proposés par une
compagnie classique ou par une compagnie à bas coût. Il s'agit souvent de prix d'appel.
Ces prix de base alléchants doivent de plus en plus
souvent être complétés par des options payantes plus ou moins obligatoires,
imposées par un nombre croissant de compagnies. Des frais sont par exemple
souvent demandés pour mettre un bagage en soute.
Les relations entre les
passagers et les compagnies aériennes
Les relations ne sont pas au beau fixe. Retards,
annulation de dernière minute, incompréhension sur le tarif payé, difficulté
pour obtenir les indemnisations prévues par les textes européens dans certaines
circonstances : les raisons de se plaindre sont légion !
Un motif de plaintes en augmentation ces
dernières années : il concerne les défaillances dans la prise en charge
par les compagnies en cas de situation perturbée (exemple : une annulation
de vol) et les difficultés à pouvoir trouver le bon interlocuteur pour arranger
la situation.
Sur la prise en charge des clients en
cas de situation perturbée ces dernières ont très clairement de gros progrès à
effectuer.
Des clauses peu équilibrées voir abusives
L'UFC-Que Choisir se montre assez offensive à l'égard
des compagnies aériennes. En épluchant les conditions générales, plusieurs
clauses lui sont apparues comme peu équilibrées (abusives) pour le
consommateur. Des actions en justice ont dès lors été engagées pour les faire
supprimer.
Mais l'UFC-Que Choisir n'est pas seule : son initiative
dépasse les frontières !
En Europe, des associations de consommateurs se
sont concertées et ont épluchés les conditions générales de leurs principaux
transporteurs aériens pour dénicher des clauses illicites, trop déséquilibrées
pour le consommateur. Dans ces contrats, ces organisations ont trouvé des clauses stipulant ainsi que, dans le cadre d'un vol aller-retour, si
le consommateur n'a pas fait le vol aller, il perd le retour. D'autres dispositions
prévoient des frais pour toute réservation non réglée par un certain type de
carte bancaire. D'autres, encore exonèrent un peu vite la compagnie de ses
responsabilités.
En France, ce sont trois compagnies qui se sont retrouvées
dans le collimateur de Que Choisir .
Easyjet a ainsi été condamnée il y a un an
à retirer de ses conditions générales diverses clauses jugées illicites.
La
procédure contre Ryanair a été suspendue, la compagnie ayant accepté de revoir
ses contrats.
Air France s'est également retrouvée devant le tribunal. Les juges
du tribunal de Bobigny ont reporté leur jugement à avril prochain.
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