A quoi sert un robot ?
On a encore du robot une image de science-fiction, avec beaucoup de fantasmes, d’attentes ou de craintes. La réalité est toute autre. Les robots existent déjà mais ils ne ressemblent pas à ceux de la littérature ou du cinéma.
Pepper en vedette
Prenez, par exemple, Pepper, véritable star du salon Innorobo. Ce robot de conception française à l’origine (mais qu’on a laissé partir au Japon) qui est désormais proposé par la société SoftBank. Pepper coûte environ 1.500 Euros. On commence à le trouver dans des magasins ou même quelques gares SNCF. C’est un robot "social ". Il parle, il gesticule, il dialogue. Cela en fait un bon robot de téléprésence et d’accueil. Pepper est désormais commercialisé en Europe mais uniquement pour les entreprises souhaitant développer des projets spécifiques. Et il y a des choses étonnantes
Téléprésence pour enfants malades
La société suisse Avatarion a développé un programme transformant Pepper en robot de téléprésence pour enfants malades. Les enfants qui ne peuvent pas aller à l’école peuvent néanmoins s’y rendre virtuellement en envoyant le petit robot blanc à leur place. Caméra, micro et écran connectés permettent de communiquer. L’élève peut même faire bouger les bras du robot en faisant lui-même des gestes devant une caméra de reconnaissance gestuelle (Kinect), par exemple pour lever le doigt devant la maitresse.
Baxter, le robot collaboratif
Si c’est un robot capable de "faire des choses", que vous recherchez, il faut vous orienter vers Baxter. Plus cher, certes. Ce robot de conception américaine coûte 20 000 à 30 000 Euros. Il est destiné aux PME. En fait, il s’agit d’un tronc sur roulettes équipés de deux gros bras articulés au bout desquels on peut fixer toutes sortes d’accessoires (pinces, clés, bouches d’aspiration, etc.). Il peut saisir des objets, les déplacer, les manipuler, etc. Robuste, il est facile à programmer, Baxter est un robot collaboratif conçu pour assister l’homme. Il est même doté d’un minimum d’intelligence artificielle. Ainsi, il peut adapter ses mouvements ou arrêter de travailler pour éviter de blesser quelqu’un dans une usine.
On est aujourd’hui avec la robotique comme aux débuts de l’informatique : il y a, d’un côté, les robots qui sont des ordinateurs qui bougent et, de l’autre, les logiciels qui donnent vie à ces machines. Des machines qui risquent de devenir de plus en plus utiles et de plus en plus indispensables.
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