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Accident mortel en Tesla : qui est responsable, la voiture ou le conducteur ?

On en sait plus sur l’accident d’une voiture Tesla en pilotage automatique aux Etats-Unis dans lequel le conducteur a récemment trouvé la mort. Avec toujours une question : qui est vraiment responsable ?
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La Tesla accidentée en Floride, le 7 mai 2016 © Reuters picture)

Rappel des faits. Le 7 mai 2016 (mais cela n’a été dévoilé que le 30 juin) un Américain de 40 ans, Joshua Brown, s’est tué à bord de sa Tesla Model S en Floride. La voiture était en mode "autopilot ". Elle n’a pas détecté un camion qui a coupé la route. Apparemment, en raison d’un ciel qui était très blanc à ce moment-là.

Défaillance technique ?

Y a-t-il eu défaillance technique de la voiture ? Apparemment… oui et non. Oui, parce que l’on aimerait qu’un tel système soit infaillible puisqu’on lui confie notre vie, on peut donc considérer qu’il n’a pas bien fonctionné. Mais, en réalité, à ce stade, on s’aperçoit qu’il ne fait pas mieux qu’un conducteur humain qui aurait pu, lui aussi, être ébloui par le soleil. En plus, le système est encore en phase « bêta ». Cela peut choquer car un logiciel de voiture n’est pas un programme de jeu. Toutefois, Tesla rappelle qu’une mise en garde expliquant clairement les choses s’affiche sur l’écran du véhicule.

Conducteur imprudent ? 

Surtout, selon Tesla, la Model S n’est pas une voiture autonome, comme les voitures autonomes de Google. Elle fait partie de ces véhicules haut de gamme équipés d’un système "autopilot" d’assistance à la conduite qui peut être utilisé dans certaines circonstances mais pas tout le temps. En théorie, le conducteur ne doit jamais lâcher les mains du volant. Or, on sait maintenant que Joshua Brown ne s’occupait pas du tout de la conduite : il était en train de regarder un DVD.

Manque d'information ?   

Le conducteur n’a sans doute pas pris en compte toutes les consignes de sécurité. Il a fait trop confiance à la machine. Rappelons qu’il "adorait" sa voiture et qu’il avait posté des vidéos où elle conduisait toute seule, y compris une fois où elle avait même évité un accident. Cela dit, les constructeurs ne vont-ils pas devoir faire plus de pédagogie ? Il s’agit en tout cas d’une étape importante dans l’histoire de la voiture-robot. Faudra-t-il bientôt, comme le prônent certains, un droit des robots pour régler ce genre de problème ?

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