Attendue en septembre, la Google TV peut-elle réussir en France ?
Sortie fin 2010 aux Etats-Unis, la Google TV devrait enfin faire son apparition dans l'hexagone. Selon Les Echos, elle prendra corps chez nous en septembre prochain. Il ne s'agira pas d'un téléviseur mais d'un boîtier à brancher sur n'importe quel poste de télé. Deux versions : l'une avec lecteur Blu Ray à environ 300 Euros et l'autre sans lecteur à 200 Euros. Des boîtiers signés Sony, partenaire historique de Google dans cette aventure.
La mariage de la télé et du Web
La Google TV, rappelons de quoi il s'agit : c'est la tentative de Google d'associer le Web et la télé traditionnelle sur un écran de télé. Cela passera par le système Android. Il sera possible de louer des films en VOD sur le nouveau portail Google Play mais aussi sur la plateforme de Sony baptisée Vidéo Unlimited et bien sûr de regarder les vidéos de YouTube, qui appartient à Google.Au programme également : des applications que l'on pourra télécharger comme sur un smartphone ou une tablette et peut-être un moteur de recherche "à la Google" pour trouver plus facilement les programmes que l'on souhaite regarder.
Google, pas forcément le bienvenu
Cependant, les choses ne seront sans doute pas simple pour le géant américain et son associé japonais.
D'abord, la Google TV arrivera sur un marché français très particulier où les boitiers triple play des opérateurs ADSL ont déjà pris le contrôle de la télévision. Des box qui offrent déjà toutes sortes de services interactifs tels que la vidéo à la demande et la télé de rattrapage. La question est de savoir s'il y a vraiment de la place en France pour la Google TV.
Ensuite, le géant du Web risque de se heurter, comme aux Etats-Unis, à une forte réticence des chaînes de télévision qui considèrent que le petit écran est leur chasse gardée et n'ont pas du tout envie de voir arriver un acteur du Web qui risquerait de leur ravir leur gâteau publicitaire. En effet, avec ses petits boîtiers, Google aura le moyen de toucher directement les téléspectateurs avec ses annonces au détriment des diffuseurs traditionnels.
Bref, une belle idée sur le papier pour l'internaute-téléspectateur mais un pari qui n'est pas encore gagné pour Google.
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