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Comment le lancement d'un des jeux vidéo les plus attendus de l'année a tourné au fiasco

Le lancement de Sim City, l'un des jeux vidéo les plus attendus de l'année, a tourné au fiasco en raison d'une "fausse bonne idée" de l'éditeur pour lutter contre le piratage.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Cela devait l'évènement jeu vidéo du week-end, le retour de l'un des plus célèbres
jeux après 10 ans d'attente, un jeu mythique : Sim City.

Sim City, c'est cette
simulation de vie urbaine dans laquelle vous êtes le maire d'une ville que vous
devez faire prospérer malgré des aléas comme les crises financières ou les
tsunamis. Un jeu auquel des générations d'hommes politiques se sont même
essayé. Seulement voilà... Prenez l'une des innovations technologiques à la mode
: le nuage informatique. Prenez aussi l'une des bêtes noires des éditeurs :
le piratage. Enfin, prenez le seule remède contre ce fléau qu'on ait pu
inventer à ce jour : la protection anti-copie et les DRM.

Un système de
protection via le cloud...

Mélangez tout cela et
vous obtenez la plus mauvaise bonne idée de l'année en matière de technologie
et de jeu vidéo. En effet, pour lutter contre le piratage, l'éditeur de Sim
City, l'américain Electronic Arts, a cru malin d'instaurer un système de
protection via le cloud.

Pour pouvoir jouer à Sim City, alors que le jeu
lui-même ne le nécessite absolument pas, les joueurs doivent impérativement
être connectés à Internet. Pourquoi ? Tout simplement pour que l'éditeur puisse
envoyer chaque seconde une petite impulsion afin de s'assurer que les joueurs
connectés n'utilisent pas des versions piratées du logiciel. Problème : les
éditeurs ont totalement sous-estimé le succès de Sim City. Du coup, ce qui
devait arriver arriva : les serveurs d'Electronic Arts n'ont pas tenu le coup.
Tout s'est écroulé. Les joyeux gamers se sont retrouvé dans l'impossibilité de
construire leurs immeubles et de gérer leur population avec, sur l'écran, un
message déprimant annonçant que les serveurs d'Electronic Arts étaient aux
abonnés absents.

Rien de plus énervé qu'un
joueur frustré...

L'affaire a fait grand bruit. "Trending topic",
c'est-à-dire sujet parmi les plus commentés, sur Twitter. Le vendeur en ligne
Amazon a du retirer le titre de la vente tandis que les acheteurs inondaient
les forums de messages d'insultes et de notes négatives car, comme chacun sait,
à part peut-être un pitbull en chaleur, il n'y a rien de plus énervé qu'un
joueur frustré.

Electronic Arts a fait amende honorable en avouant qu'il s'était
montré "stupide" sur ce coup et a promis d'offrir un jeu gratuit aux joueurs
déçus. Cela dit, même un "bad buzz" reste un buzz et c'est toujours
bon à prendre pour le lancement d'un jeu vidéo. 

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