Le streaming musical progresse mais ne fait pas encore recette
Peut-on dire que le streaming se porte bien ?
Oui et non. 18.4 Millions de personnes ont utilisé un service de musique en streaming au cours du dernier trimestre (juillet-aout-septembre), selon Médiamétrie. Cela représente environ 4 internautes français sur 10 (42%). C'est en hausse depuis 2013. L'écoute se fait majoritairement sur ordinateur (70%) mais aussi de plus en plus sur smartphone (50%) et tablette (20%), ce qui explique d'ailleurs l'augmentation du nombre d'usagers.
Qu'est-ce qui ne va pas ?
Le streaming n'a pas encore trouvé sa vitesse de croisière sur le plan économique. En effet, une minorité seulement (17% des internautes) est abonnée à un service payant comme Sony Music, Napster, Fnac Jukebox, Spotify ou Deezer. La majorité (38%) écoute de la musique gratuitement, soit sur les offres gratuites de Spotify ou Deezer, soit, directement sur YouTube ou Dailymotion. Enfin, certains internautes (13%) panachent gratuit et payant.
Pas assez rentable
En mettant bout à bout les offres payantes et gratuites (financées par la publicité), le streaming ne rapporte pas grand chose aux artistes et aux producteurs. Exemple : Spotify reverse en moyenne 0,005 euro par titre écouté. Il faut qu'une chanson soit diffusée 1 million de fois pour rapporter 5 000 euros. On est loin du modèle économique traditionnel, fort lucratif, des ventes physiques d'albums.
Certains artistes se détournent du streaming
C'est le cas de Taylor Swift , artiste vendant pourtant le plus de disques aux Etats-Unis, et qui a décidé l'an dernier de se retirer de Spotify. Idem pour la chanteuse Adèle. En revanche, il y a ceux qui reviennent comme Coldplay qui vient de mettre son dernier album en streaming alors que pour le précédent il avait attendu un délai afin de maximiser d'abord les ventes à l'unité.
Bref, pour que le streaming s'installe durablement et soit vraiment intéressant, il faudrait sans doute que plus d'internautes s'abonnent à un service payant
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