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Les grands défis technologiques. La voiture autonome : un jour, peut-être

L’un des grands défis technologiques des prochaines années, c’est la voiture autonome : une voiture qui se passe de conducteur et qui vous emmènera, toute seule, en vacances ou au bureau.
Article rédigé par Benjamin Vincent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La voiture autonome de niveau 5 n'est pas encore pour demain...Mais les industriels y travaillent. (Illustration) (WESTEND61 / GETTY IMAGES)

Le défi technologique avec la voiture réellement autonome, quand 100% des voitures seront autonomes, c’est zéro accident et zéro bouchon. Et c’est de faire de la voiture, une deuxième maison : une maison mobile dans laquelle la notion de conducteur disparaîtra, dans laquelle l’ex-conducteur pourra regarder un film, écrire un mail, faire ses achats sur Internet. Il pourra lâcher le volant, et même tourner le dos à la route s’il le souhaite, parce que la voiture conduira toute seule, d’un point A à un point B.

Objectif ultime : le niveau 5

Ça, c’est donc le rêve, l’objectif ultime : l’autonomie dite de niveau 5. C’est ce que promettaient, à court terme, beaucoup de constructeurs dans les années 2014-2015, mais voilà : presque 10 ans plus tard, la plupart ont mis la pédale douce sur le sujet, même si, évidemment, les recherches continuent.

Aujourd’hui, ce que proposent la plupart des constructeurs en France, c’est de la conduite semi-autonome de niveau 2, le plus souvent en option pour un peu plus de 2 000 €. Concrètement, il faut toujours un conducteur dans le siège avant gauche, et il ne peut lâcher le volant que quelques secondes, mais sa conduite est assistée par un ensemble de capteurs et de caméras, associés au GPS et à la cartographie.

Le régulateur de vitesse adaptatif ralentit en cas de danger, et il réaccélère quand c’est possible. Le capteur d’angles morts, s’il détecte un véhicule que vous ne voyez pas, est capable de faire changer de voie à la voiture pour éviter un accident. Le système peut aussi agir sur le volant pour mieux prendre les virages. Sur certains modèles, il suffit d’activer le clignotant, et la voiture change de voie toute seule quand c’est possible avant de se rabattre. D’ici quelques mois, en Europe, les voitures pourront déboîter d’elles-mêmes, dépasser et se rabattre. L’homologation est en cours, mais ça reste du niveau 2. On pourrait dire 2 +.

La voiture qui conduit seule dans les bouchons

Pour découvrir ce qui se fait de mieux, aujourd’hui, commercialement, en matière d’autonomie automobile, il faut aller aux États-Unis ou en Allemagne. Ce sont les deux premiers pays où Mercedes-Benz a homologué les premières voitures, au monde, de niveau 3 : du très haut de gamme à 100 000 € et plus.

Concrètement, quand le conducteur enclenche le système baptisé “Drive Pilot“, il peut lâcher le volant et laisser la voiture gérer, à deux conditions : rouler sur une route type autoroute ou voie rapide, protégée par un terre-plein central, et ne pas rouler à plus de 60 km/h. Ce système ne fonctionne donc, à ce stade, que dans les embouteillages.

Impossible, enfin, de parler de voiture autonome sans mentionner Tesla. En France, les voitures électriques d’Elon Musk proposent l’équivalent du niveau 2. L’objectif, c’est évidemment le niveau 5, bien que les délais soient sans cesse repoussés. En Amérique du Nord, plus de 160.000 conducteurs de Tesla participent au programme FSD de développement de la conduite autonome, mais il faudra probablement encore des années avant d’y arriver.

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