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Nouveau monde. Hostile à la publicité politique, Twitter bloque une campagne du gouvernement

Une publicité du ministère de l’Intérieur en faveur de l’inscription sur les listes électorales a été rejetée par le réseau social Twitter. Le gouvernement a été pris au piège de sa propre loi anti-fake news. 

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le logo du réseau social Twitter.  (LEON NEAL / AFP)

#Ouijevote. Avec ce hashtag, le gouvernement veut inciter les Français à s’inscrire sur les listes électorales en vue des prochaines élections européennes. Pour cela, le ministère de l'Intérieur a voulu acheter, comme cela se fait souvent, des tweets sponsorisés. Sauf que Twitter n’a pas voulu et la publicité, bien qu'il s'agisse d'une campagne civique et non partisane, serait bloquée depuis une dizaine de jours à cause de la fameuse loi anti-fake news, relative à la manipulation de l’information. 

Voulue par Emmanuel Macron pour éviter les manipulations et les ingérences dans les élections, cette loi impose aux grandes plateformes numériques (Google, Facebook, Twitter...) un certain nombre d’obligations comme indiquer qui finance les publicités politiques ou encore quels montants ont été payés. Le problème, selon le gouvernement, c’est que Twitter n’est pas encore en mesure de se conformer à ces règles et donc préfère rejeter toute publicité politique. Il précise que ce n’est pas la loi qui se retourne contre ses initiateurs mais c’est Twitter qui botte en touche pour ne pas avoir à l’appliquer. Le réseau social est qualifié de "jusqu’au boutiste".

Des précédents entre Twitter et le gouvernement

Ce n'est pas la première fois que ça coince entre Twitter et le gouvernement. La plateforme bleue est un peu le mauvais élève aux yeux des pouvoirs publics, en ce qui concerne la question des fake news ou de la lutte contre les messages de haine. Contrairement à Facebook qui joue la carte de la collaboration, Twitter se montre beaucoup moins coopératif. Cela tient sans doute à des choix budgétaires et aussi à des questions de principe, Twitter se voulant très indépendant des pouvoirs. C’est ce qui lui avait valu récemment d’être clairement mis en cause et critiqué par les membres du gouvernement Marlène Schiappa et Mounir Mahjoubi.

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