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Nouveau monde. Les enchères 5G redémarreront à l’automne

Après une période de flottement due au confinement et des demandes de report de la part de certains opérateurs, les enchères pour les télécommunications mobiles de 5e génération reprendront à la rentrée.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La 5G représentée en photo d'illustration. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L’Arcep, l’Autorité des télécoms, a tranché. Les fameuses enchères 5G auront lieu du 20 au 30 septembre 2020. Elles devaient se tenir initialement en avril mais elles ont été reportées pour cause de Covid-19.

Deux opérateurs, Bouygues Télécom et SFR, avaient pourtant demandé un report du calendrier, en raison de la lourdeur des investissements et vu le contexte économique actuel. Mais l’Arcep a refusé. En revanche, elle a quand même assoupli le cahier des charges. Les opérateurs ne seront plus tenus de couvrir au moins deux villes d'ici fin 2020, ils pourront aller à leur rythme.

Des enchères, pour quoi faire ?

Comme dans tous les pays, les quatre opérateurs télécoms français sont en train d’acheter à l’État des fréquences radio qui vont leur permettre de déployer la téléphonie mobile de 5e génération. Les enchères de septembre concerneront 11 "blocs de fréquences" dans la bande des 3,5 Ghz, sachant qu’existe au total trois bandes. Pour l’État, cela représente un magot d’au moins 2,17 milliards d’euros à engranger. Pour les clients, cela veut dire que la 5G devrait commencer à être une réalité à partir de la fin de l’année, mais pas de généralisation avant 2023.

La 5G utile aux entreprises

Contrairement à ce qu’on peut entendre dire, le but de la 5G n’est pas seulement de pouvoir surfer plus vite sur Internet et regarder plus de vidéos en streaming. Il s’agit aussi, et surtout, de faire face à l’augmentation continue du trafic de données (on l’a vu avec le confinement). À certains endroits, cela permettra de compléter la fibre pour l’accès au très haut débit.

La 5G, c’est 10 fois plus de débit mais aussi 10 fois moins de latence (des temps réponse plus rapides). Cela sera surtout utile aux entreprises. Par exemple, pour les véhicules autonomes, le pilotage à distance de robots et des véhicules d’intervention en zone dangereuses, etc. On attend aussi des applications dans la santé, pour la gestion des équipements médicaux et la télémédecine. Alors que la 3G et la 4G sont faites pour relier les hommes, la 5G va surtout relier les machines. Pour en savoir plus à propos de la 5G, rendez-vous sur le site de l’Arcep.

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