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Nouveau monde. Pour unifier ses forces contre les cyberattaques, la France prépare un cybercampus

Il s’agit de faire face à la cybermenace grandissante qui pèse désormais sur tous les secteurs.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Ligne de code d'un hacker avec le mot "destroy" (destruction) sur un écran d'ordinateur de la salle plateforme "Cyber-range" de cybersécurité de Telecom Nancy. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Rassembler en un même lieu toutes les ressources en cybersécurité du pays. C’est l’idée du cybercampus qui ouvrira en novembre prochain à la Défense, près de Paris. On y trouvera des experts, des chercheurs, des grandes entreprises spécialisées en cybersécurité (Thales, Atos, Capgemini, etc.) ainsi que des startup. L’ANSSI, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, actuellement située dans le 15e arrondissement de Paris, doit également élire domicile sur place.

Installé dans la tour Eria, à la Défense, sur 13 étages, le cybercampus, ouvrira en novembre prochain, selon une annonce faite récemment. Il s’agit de mobiliser la crème de la crème, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Cela ressemble à ce qui se fait notamment en Israël. Tous ces spécialistes proposeront leur savoir-faire aux organismes et aux entreprises qui en auront besoin.

Multiplication des cyberattaques

Aujourd’hui, la cybermenace est grandissante et peut toucher tout le monde, dans la vie quotidienne. On l’a vu récemment avec les problèmes dans plusieurs hôpitaux français, bloqués par des rançongiciels. On l’a vu aux États-Unis avec la gigantesque attaque SolarWinds, touchant indirectement différents organismes officiels américains. En France, il y a eu l’affaire Centreon, ce logiciel de gestion de réseau informatique utilisé par de nombreuses entreprises, récemment compromis. Sans oublier l’attaque, début mars, contre Microsoft Exchange, touchant, là-encore, des milliers d’entreprises.

Derrière ces cyberattaques, se trouve un monde étrange où s’entremêlent des intérêts financiers, avec des cybermafias, et des intérêts géopolitiques. Récemment, le responsable de l’ANSSI Guillaume Poupard parlait de "bruits de bottes" dans le cyberespace. Une véritable cyberguerre froide se met en place, entre grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie). Pour la France, il y a donc à la fois un enjeu de souveraineté nationale et aussi un enjeu économique. La cybersécurité est en effet un marché très prometteur pour de nombreuses entreprises du secteur. Les pouvoirs publics veulent faire émerger une filière compétitive à l'échelle internationale.

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