Raspberry Pi, l'ordinateur à 30 euros qui emballe les bricoleurs
Il s’appelle le Raspberry Pi (en anglais, raspberry signifie framboise). Il est tout petit, de la taille d’un paquet de cigarettes. Mais c’est un ordinateur réduit à sa plus simple expression : pas de boitier, juste une mini-carte-mère et des compostant électroniques à l’air libre. Il faut y ajouter clavier, écran et carte mémoire pour que ça marche. C’est le plus petit PC du monde !
Une première version est sortie en 2012. Une nouvelle version, six fois plus puissante, vient d’être présentée cette semaine à Londres. Elle pourra fonctionner avec le futur système Windows 10 de Microsoft. Et ça, c’est plutôt étonnant.
A quoi ça sert ?
Au départ, l’idée était de permettre aux jeunes de bidouiller et d’apprendre l’informatique comme on le faisait dans les années 80. L’inventeur du Raspberry Pi, Eben Upton, qui enseigne à Cambridge a constaté qu’il y avait de moins en moins de candidats à l’apprentissage de la programmation. Peut-être parce que, aujourd’hui, les ordinateurs ou les tablettes sont des appareils fermés que l’on peut plus vraiment bidouiller comme il y a 20 ou 30 ans. L’idée était donc de leur redonner le goût du bricolage informatique.
Un vrai succès...
Oui et non. Oui, parce la première génération de Raspberry Pi s’est arrachée à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde. Mais, contre toute attente, ce ne sont pas vraiment les jeunes qui se ruent sur ce mini-ordinateur ; ce sont plutôt des adultes bricoleurs chevronnés. En fait, le Raspberry se révèle être un formidable joujou pour créer, à moindre frais, toutes sortes d’appareils nécessitant de l’informatique comme un système pour piloter sa porte de garage ou des jouets ou encore des machines à café connectées, etc. D'autres petits ordinateurs à bas prix existent, comme la plateforme Arduino ou le NUC d'Intel.
...mais pas auprès des jeunes
Visiblement, le principe du mini-ordinateur à bricoler soi-même, ce n’est pas un truc de jeunes. Sans doute parce que les jeunes ont déjà tout ce qu’ils veulent à portée de main, du smartphone à Facebook en passant par l’ordinateur qu’on n’a pas besoin de bricoler, et ils ne voient pas bien l’intérêt d’inventer eux-mêmes des « trucs » comme l’ont fait leurs aînés qui, eux, n’avaient pas toius ces outils à la maison et qui devaient tout faire eux-mêmes.
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