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Les coulisses des JO. Pour fêter leurs médailles, les athlètes doivent s’adapter à la situation sanitaire

Ces Jeux se déroulent avec beaucoup de contraintes sanitaires à cause du Covid-19. Les athlètes n’ont pas le droit de quitter le village olympique sauf pour se rendre sur les sites de compétitions. Farida Nouar s'intéresse à leur façon de célébrer leurs médailles ou leurs qualifications dans la bulle sanitaire.

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Clarisse Agbegnenou, médaillée d'or aux JO de Tokyo en judo moins de 63kg, le 27 juillet 2021. (FRANCK FIFE / AFP)

Ambiance monacale aux Jeux olympiques de Tokyo. Pas de fête entre les athlètes et les délégations, pas d’alcool,  c’est écrit noir sur blanc dans le playbook qui énumère toute les règles à respecter pendant ces jeux.  Et c’est dur de ne pas pouvoir célébrer sa médaille. Pour Clarisse Agbegnenou, sacrée championne olympique de judo, c’était limite une tisane et au lit : "C'est vrai que c'est assez particulier. On ne peut pas vraiment fêter. J'ai fait fait beaucoup d'interviews surtout, donc ça a été ma fête. Amandine Buchard m'a attendue pour aller manger à 1h30 du matin et après on a discuté, on s'est rappelé de vieux moments, on a passé un peu de temps ensemble et je suis allé dans ma chambre pour essayer d'appeler ma famille et j'ai dormi vers 4h30 du matin."

Les rameurs français auréolés d’une médaille d’or se sont aussi rapidement mis en pyjama. Matthieu Androdias, médaillé d'or en aviron avec Hugo Boucheron, attendra d’être à la maison pour déboucher le champagne : "Pour l'instant la célébration... Eh bien moi j'ai envie de rentrer à la maison. J'ai vu de très très belles images de tous nos proches qui se sont levés tôt. Cela fait une semaine où ils ne dorment pas beaucoup. Moi j'ai envie de ramener la médaille à la maison puis de partager tout ça avec les proches." 

Les Français sont sages mais certains athlètes n’ont pas résisté et ont enfreint les règles. Les Slovènes se sont organisé une petite fiesta après leur victoire contre l’Argentine dans le village olympique : torses nus, bouteilles d’alcool sur une table, sans masque. La vidéo diffusée sur Instagram a été supprimée avec les excuses de la délégation slovène. Un entraîneur australien, Dean Boxall, n’a pas pu se retenir lui aussi de célébrer la victoire de sa nageuse lors de la finale du 400 mètres. À l’arrivée il laisse exploser sa joie. La vidéo vaut le détour : il est complètement déchaîné. Il secoue la barre, arrache son masque (ce qui est strictement interdit) sous les yeux d’une Japonaise terrifiée. Il finira par se calmer.

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