Cet article date de plus de cinq ans.

On ne pouvait pas le rater. Mon Chirac

Jacques Chirac, mort jeudi, aura marqué les mémoires par des phrases, des attitudes et des décisions.

Article rédigé par franceinfo - Olivia Leray
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Jacques Chirac au Salon de l'agriculture à Paris, le 25 février 2005. (MAXPPP)

Mon Chirac, je l'ai vécu par procuration, c'est la France de ma mère et celle de mon voisin, la grande classe et le pâté. Le survet' et le Japon. L'élégance et les casseroles. Le terroir en cathéter. On a tous quelque chose en nous de Jacques Chirac. Moi par exemple c'est la Corona. Mon Chirac il était pas méchant, pas spécialement efficace non plus. Mais il est pas parti en guerre, alors nous, à la maison on l'aimait bien. Mon Chirac il se fait gauler par Bernadette. Il se bat contre le Sida. C'est le roi de la punchline. C'est l'appétit de vivre. Mon Chirac à moi, c'est surtout un visage au 20 heures un soir de 2002. Lui face à l'horreur. Tout mais pas l'autre... Mon Chirac, c'est remonter les Champs-Elysées en klaxonnant. Mon Chirac, ça veut dire qu'on est les champions. Mon Chirac, c'est ne pas connaître le nom des Bleus mais participer quand même à la fête.

La tête de veau et le cul des vaches

C'est toi qui peut désormais mettre un masque de sommeil tranquille, sans avoir l'air ringard. Mon Chirac, il est sur mon tee-shirt, et sur tes fonds d'écran. C'est l'art du contre-pied, c'est frauder le métro, c'est quand on a le droit de se resservir trois fois à table, c'est fumer clope sur clope, C'est cinq minutes douche comprise. Mon Chirac, c'est vive la France.

C'est comme un dimanche en famille. C'est le bon vieux temps qui file, le bon vieux temps qui n'attend personne. C'est la bonne franquette. Mon Chirac, c'est quand l'intime, propre a chacun d'habitude, devient une histoire commune. C'est quand le mot "époque" prend tout son sens.

Mon Chirac à moi c'est loin, mais qu'est-ce que c'était beau.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.