On s'y emploie. Comment la famille influence, en silence, le choix de notre métier
Sans que nous en soyons conscients, le choix de notre métier doit souvent beaucoup à nos parents, voire même à des aïeux plus éloignés.
On se conforme à notre insu aux souhaits de nos parents
Isabelle Méténier est psychosociologue et coach. Elle vient de publier Histoire personnelle, destinée professionnelle, chez Dervy. Pour elle, même quand on fait une carrière sans histoire, dans un métier où la vocation intervient peu, on peut avoir fait ce choix parce qu’on a compris inconsciemment quelle était notre place dans la famille. On se conforme, à notre insu, à des souhaits non verbalisés par les parents. On va être loyal envers ces souhaits, on ne va pas oser aller contre.
Le choix d’un métier peut aussi se faire pour réparer un échec
Un parent qui n’a pas pu faire la carrière dont il aurait rêvé par exemple, alors on fait soi-même ce métier ou on accède à un niveau d’études pour honorer ce parent.
Isabelle Méténier cite le cas d’une contrôleuse de gestion qui se sentait en décalage par rapport à sa fratrie : tous ses frères et sœur travaillaient dans le domaine médical, dans le soin aux autres. Elle a compris le sens de son choix de métier quand elle a verbalisé qu’elle aimait vérifier que tout allait bien et qu’elle pouvait dire "si l’entreprise était en bonne santé ou pas". Elle s’est rendue compte qu’elle aussi, travaillait dans le soin.
La fidélité aux figures familiales
Pour l’auteur, la motivation du choix professionnel peut remonter parfois aux arrières grands-parents, à des figures mythiques qui ont compté dans l’histoire familiale, et auxquelles on veut rester fidèle.
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