Afghanistan : qui fait la loi?
Manon Quérouil est allée à
leur rencontre, accompagnée de la photographe Véronique de Viguerie : leur
reportage publié dans le magazine Géo nous emmène
à Kunduz, dans le Nord du pays, à la frontière avec le Tadjikistan. En
quittant Kaboul, il faut passer par la province de Parwan et le tunnel de
Salang, une région dangereuse.
Pour ce genre d'opération,
il faut prendre un maximum de précautions : port du voile, de la burka. A leurs côtés, en permanence : un
chauffeur et un traducteur. Là où les deux reporters sont allées, plus aucun
étranger ne s'y risque.
Dans les villages, à côté
de la police nationale, a été mis en place une police locale depuis un an et
demi. Mais les hommes forts sont aussi d'anciens chefs de guerre qui se sont
illustrés d'abord dans le jihad contre les Russes puis contre les Talibans :
"Le gouvernement de Kaboul fait appel à eux dans les zones où il n'arrive pas
à installer son autorité,en échange de quelques munitions et d'une voiture",
raconte Manon Quérouil.
Les habitants se retrouvent
sous la coupe de ces hommes qui instaurent leur loi. L'ONG Human Rights Watchs
a dénoncé les exactions commises par toutes ces milices.
En plus, viennent s'ajouter des problèmes ethniques entre Ouzbeks,
Tadjiks et la minorité pachtoune.
L'Afghanistan, pour l'instant,
ressemble à une constellation de pouvoirs locaux, ce qui ne prédit rien de bon
pour l'avenir du pays.
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