Peut-on perdre de l'argent avec l'assurance vie?
Sur quoi repose l'assurance vie?
Il n’y a pas une mais deux familles différentes en assurance vie. Et donc, schématiquement, deux catégories de supports. D’une part les fonds en euros et d’autres parts les unités de comptes. Les fonds en euros sont essentiellement composés d’obligations, autrement dit de dettes. La plupart du temps, il s’agit des dettes souveraines, en France c’est souvent l’OAT- sorte de gros bons du Trésor- à 10 ans qui est achetée par les assureurs. Mais ils achètent aussi des obligations émises par les entreprises ce que l’on nomme les « corporate » en quantité généralement moindre.
Fonds en euros et fonds en unités de comptes
Dans les fonds en euros, il y a beaucoup d’obligations, à hauteur de 85% du montant des primes versées, parfois davantage. Et le rendement des obligations est un élément clef de la rémunération des fonds en euros. Ce n’est pas le seul élément. Les assureurs conservent les obligations jusqu’à leur échéance de remboursement et quand elles ont été souscrites à une époque où les taux étaient avantageux, tout le monde en profite quand on casse la tirelire. C’est le principe de la mutualisation.
Mais ces obligations anciennes et lucratives disparaissent au fur et à mesure des ans et que le trésor des assureurs s’épuise.
Des rendements à deux chiffres cela n’existe plus depuis longtemps. Et, c’est la réglementation : dans un fonds en euros le capital est garanti par l’assureur qui doit restituer au moins le versement de son client moins les frais. Et puis, il y a moins de plus-values latentes à distribuer car moins d’obligations anciennes en portefeuille. Mais contrairement à une idée reçue, on ne peut pas perdre d’argent en plaçant ses primes dans le fonds en euros d’un contrat d’assurance vie sauf si les rendements étaient inférieurs à l’inflation. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour aujourd’hui.
Les fonds en unités de compte sont différents. Ils sont composés souvent d’actions et de mélange entre différents produits boursiers avec parfois de l’immobilier. On les retrouve sous la forme de sicav et de fonds communs de placements. La différence avec les fonds en euros vient de ce que c’est le souscripteur qui prend le risque de son investissement. S’il gagne tant mieux, s’il perd tant pis.
L’assurance vie reste un bon placement à long terme
A condition de ne pas l’utiliser avec une optique de court terme comme s’il s’agissait d’un livret d’épargne. C’est un placement à long terme, sur au moins 8 ans. La performance d’une année n’est le plus important. Le plus important c’est la constitution d’une épargne longue. Et la performance une moyenne sur au moins 8 ans. On peut ainsi utiliser la Bourse intelligemment et non sous la forme d’allers-retours avec de nombreuses chances de se tromper et de prendre les marchés à contresens.
Il faut placer ses gains dans les fonds en euros pour les rendre définitifs. On peut bien évidement utiliser l’assurance vie comme complément de retraite ou comme outil de transmission de patrimoine. Et ponctuellement, puiser dans son contrat sous forme de rachat quand le besoin s’en fait sentir et faire des versements quand on dispose de fonds sans utilisations précises.
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