Big Jump
Ce matin, l’autre info est en Belgique
Tous les médias belges publient des photos du ministre wallon de l'Environnement, Carlo Di Antonio. Il faut dire qu’il a donné de sa personne, qu’il s’est mouillé même puisqu’il a plongé dans la Meuse à Jambes…
Et pourquoi ce plongeon ?
Nous sommes à deux jours du Big Jump, le grand saut, dans l’eau, prévu partout en Europe, pas seulement en Wallonie. Il s'agit d'un mouvement citoyen en faveur de la qualité de l'eau et de la vie aquatique. Pratiquement le Big Jump, c’est une journée festive qui s’adresse au grand public partout en Europe. Le 12 juillet, à la même heure, des milliers de personnes vont plonger dans les rivières, plans d’eau, bords de mer. Un événement qui trouve sa source (jeu de mots) dans la directive Cadre Eau adoptée en 2000 ; directive via laquelle les états membres s’étaient engagés à atteindre d'ici 2015 (cette année) une bonne qualité d'eau. Malheureusement cet objectif n’a dans les meilleurs des cas, été atteint qu’à 50%. Dans la plupart des états européens, seulement 30% à 50% des masses d'eau atteignent le bon état écologique exigé.
Qui peut organiser un Big Jump ?
Les associations, les collectivités locales, les clubs sportifs, les syndicats de rivière, les riverains. Tout le monde est concerné. Chacun peut organiser un Big Jump au bord de sa rivière, soit sur son plan d’eau ou au bord d’un lac. L’important est de rassembler les citoyens autour de la qualité de l’eau. Et même s’il n’y a pas de lieu de baignade sur votre commune, même si la baignade y est interdite ou difficile, organiser un Big Jump c’est justement l’occasion de vous mobiliser pour la qualité de l’eau. En tout cas chacun peut big jumper comme il veut la seule contrainte étant de prévoir un temps fort à 15h, en même temps que tous les Européens participant au Big Jump sur 500 sites dans plus de 25 pays !
Cette semaine j’ai compris que le Big Jump c’est aussi la nouvelle tasse de thé, si j’ose dire, d’Anne Hidalgo qui propose que le triathlon des Jeux olympiques puisse se dérouler dans la Seine, au pied de l’Hôtel de Ville. Madame Kosciusko Morizet, j’ai bien compris que vous n’y croyez pas du tout. Alors je vais vous poser une colle politique… De qui sont ces quelques lignes qui évoquent la Seine : "Un quotidien commente ce matin le résultat de l’élection et s’apitoie. ‘Le destin ne l’aime pas ‘, écrit-il de moi, sans qu’on devine s’il suggère ‘tant mieux’ ou ‘quel dommage’ . (…) Je lis et je ris. Que savent-ils de mon destin ? Le destin de la Seine est-il d’arroser Paris ou bien d’aller à l’océan ? " C’est de François Mitterrand dans son livre La Paille et le Grain et il parlait naturellement de sa défaite de 1974… C’est beau non ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.