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T'as vu l'info ? Emmanuel Macron et Croquignol

Le président de la République, Emmanuel Macron, a été interviewé sur TF1 et LCI pendant plus d'une heure dimanche. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum. 

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la République, Emmanuel Macron interviewé sur TF1 et LCI le 15 octobre 2017. (MAXPPP)

Furax, je suis furax ! Comment le président Macron, l’homme du "Make Our Planet Great Again", a-t-il pu laisser toutes les lumières allumées dans tout l’Elysée ? Pour ceux qui ont raté le "Grand entretien" sur TF1, le réalisateur a passé son temps à montrer tout le palais de l’Elysée plein phares. Le pompon c’est que dans le bureau, il y avait même une lampe à l’intérieur de la cheminée. Éclairer une cheminée au lieu d’y faire un feu de bois, c’est peut-être ça qu’on appelle la disruption. J’en viens au fond. J’ai un problème avec le vocabulaire d’Emmanuel Macron. Il a fait un pari ou quelqu’un lui a offert un recueil d’expressions désuètes ou surannées (un "r" deux "n"). Dimanche, nous avons eu droit à : "Je vous fiche mon billet" à 20h50 et surtout vers 20h54 : "Croquignolesque". Du coup, quand j’écoute et que je regarde Emmanuel Macron avec ses débuts de pattes sur les tempes et son petit costume cintré, j’ai l’impression de regarder un épisode des Brigades du Tigre. 

"Il ne lui manque que la moustache..."

Je reviens sur "croquignolesque". Le mot vient de Croquignol, un des trois Pieds Nickelés, Croquignol, Ribouldingue et Filochard, dans la bande dessinée créée par Louis Forton dans L'Epatant en juin 1908 ! Mais ce qu’il y a d’intéressant, c’est que des "pieds nickelés", ce sont des gens qui refusent d’agir, des paresseux ! Comme quoi, l’inconscient du président le ramène toujours vers les "fainéants". Pour sa prochaine interview, je lui suggère : "branler dans le manche" (avoir du mal à se décider) ou "jeter son bonnet par-dessus les moulins" (ne tenir aucun compte de l’opinion).

Bien sûr, j’aurais pu aussi évoquer sa punchline de 20h44 : "Je ne crois pas au ruissellement, mais je crois à la cordée". J’aurais surtout dû pointer le "Président de tous les français" – il l’a répété et répété – qui qualifie certains chômeurs de "multirécidivistes du refus". Là, je vous avoue que j’en suis "resté comme deux ronds de flan" (être ébahi). Et si on envoyait les Brigades du Tigres contre les "multirécidivistes du refus" ?  

Le dicton du jour

À la Sainte Edwige, j’ai bien l’impression qu’avec Macron, on va en prendre pour dix piges.   

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