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T'as vu l'info ? En Suisse, un "répulsif pour êtres humains" fait scandale

Un fabricant suisse fabrique un "répulsif pour êtres humains". Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme se pince le nez.  (TURPIN PHILIPPE / MAXPPP)

Je suis désabusé parce que les médias suisses, 20 minutes, La Tribune de Genève, racontent une histoire qui confirme les doutes qu’on peut avoir parfois à propos du genre humain. Il y a dans le canton de Genève une ville qui s’appelle Carouge, dans laquelle se trouve une société nommée Grellor.

Grellor vend un "répulsif pour êtres humains", le Mauvais’Odeur, un produit qui pue pour faire décamper tous ceux dont on ne veut pas. C’est un liquide prétendument ni toxique, ni corrosif, qui a "une odeur désagréable et indéfinissable, comparable à celle d’une boule puante", selon le directeur de la société. En fait, ce produit n’est pas du tout nouveau, il se vend depuis une dizaine d’années.

Le mot "humain" est de trop

Mais si j’en parle aujourd'hui c’est que le patron du groupe des Verts de la ville de Genève, Alfonso Gomez, s’est fâché en prenant connaissance d’une pub pour ce "répulsif pour êtres humains". Du coup, la société a modifié la page internet du produit. Je suis allé sur le site de Grellor ce matin et le produit est devenu un simple  "répulsif" et plus un "répulsif pour êtres humains". On lit quand même encore que "son odeur surpuissante et repoussante permet d'éloigner les occupants illégaux".

On apprend aussi que sa rémanence, c’est-à-dire sa persistance, est d’environ une semaine, en fonction de la température ambiante et de l'aération. Mais ne vous inquiétez pas, car Grellor vend aussi "son pendant désodorisant" qui neutralise l’odeur du répulsif. La loi du marché n'est-elle pas magnifique ? Arriver à vendre à la fois le répulsif et le désodorisant, le poison et l’antidote !

Je n’ai aucune illusion sur le fait que les collectivités locales suisses, mais aussi françaises, qui utilisent ce genre de produits vont continuer à le faire sans s’en vanter puisque le nom des clients reste un secret. Ce qui n’est pas secret en revanche, c’est qu’il y a des matins où j’ai envie de partir loin pour respirer un air différent...

Le dicton du jour

À la Saint Raoul, ce genre d’histoires me met vraiment les boules.

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