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T'as vu l'info ? Je vous demande de vous arrêter !

"Le Parisien" annonce ce mercredi qu'il ne commandera plus de sondage politique, en cette période d'élections. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Edouard Balladur, ancien Premier ministre, quittant son domicile parisien, le 26 novembre 2010. (SIPA)

Le Parisien annonce mercredi 4 janvier, en page quatre, qu'il suspend les sondages politiques : "Pourquoi notre journal fait une pause avec les sondages". Quatre colonnes pour dire qu’en pleine période d’élection présidentielle Le Parisien stoppe les enquêtes d’opinion et veut davantage se consacrer à des reportages et à l’analyse des programmes des candidats.

Cette décision me réjouit, moi qui passe mon temps depuis des années à critiquer les sondages. En revanche, les sondeurs pleurent. Dans Libération, Brice Teinturier, qui est sondeur et pas pressing, pense que c’est une erreur. Je ne suis pas d’accord avec le directeur d’Ipsos et j’appelle ce matin solennellement les autres médias à arrêter eux aussi les sondages.

Il a raison Edouard Balladur. Il est bien placé pour m’appuyer. En 1994, il était en tête dans tous les sondages d’opinion mais il avait explosé en vol quelques semaines plus tard à la présidentielle de 1995, pulvérisé par Jacques Chirac.

Ce matin, je vous propose une expérience totalement inédite, en direct. Pour savoir si Le Parisien a raison d’arrêter les sondages, je vais réaliser ici même un sondage. N’ayez pas peur, ça ne fait pas mal. Vous n’êtes absolument pas représentatifs de la population française selon la méthode des quotas, que je ne vous expliquerai pas. Voici la question de mon sondage. "Le quotidien Le Parisien a décidé d’arrêter les sondages politiques. Vous êtes : tout à fait d’accord, assez d’accord, moyennement d’accord , pas du tout d’accord , vous n’avez pas d’opinion ?" On y va ? Désolé, c’est Balladur qui commande, je vous demande de vous arrêter…  

 Le dicton du jour

À la saint Odilon, arrêtons enfin de mesurer les opinions.

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