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Trente ans de remords

Plus de trente ans après, un belge regrette d'avoir volé l'argent (l'équivalent de trois cent euros) qui était dans un portefeuille alors trouvé à Anvers. Il voudrait donc rendre son argent à sa victime. Mais ce n'est pas si simple. Est-il mort ? Comment le retrouver ? Quand un acte pèse si lourd sur une conscience, il n'est pas toujours simple de réussir à "purger" un passé qui ne passe pas...
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

 Ce matin, l’autre info est Belgique…

Le site belge DH.BE reprend une histoire de la "Gazet van Antwerpen" qui donne à réfléchir sur la notion de remords. Elle montre qu’il y a des actes qui peuvent peser très longtemps sur notre conscience…

Très longtemps c’est à dire ?

Franck (c’est un pseudonyme) habite à Deurne, un district d’Anvers. Il a 46 ans et un gros souci. Franck veut absolument retrouver le propriétaire d’un portefeuille dans lequel il a volé 7.000 francs belges, soit environ 300 euros d’aujourd’hui, il y a… 31 ans !!! Franck explique qu’il a je le cite "du remords depuis tout ce temps". Tout a commencé en 1984. Franck a 14 ans. Il trouve un portefeuille avec un trousseau de clés sur une piste cyclable dans le centre-ville d’Anvers. 31 ans plus tard, il se rappelle toujours précisément de l’endroit de sa trouvaille. Mais ce dont il se souvient surtout c’est que lorsqu’il a ramassé le portefeuille celui ci contenait 7.000 francs belges. Il a pris l’argent, puis il a déposé les clés et le portefeuille vide dans un commissariat. Avec l’argent, il s’est offert appareil photo Kodak et a donné le reste à son père.


Et il ne s’en remet toujours pas ?

Non et du coup, plus de trente ans après, il veut retrouver sa victime. Surtout qu’il a désormais les moyens de rembourser celui qu’il a alors dépouillé. Alors bien sûr Franck se doute bien qu’après tant d’années, l’homme a dû oublier qu’il avait perdu cet argent. Il est également possible qu’il soit décédé puisque d’après Franck sa victime avait la quarantaine à l’époque. Il se souvient de son visage qu’il avait vu sur sa carte d’identité comme du quartier où il habitait. Du coup Franck est allé voir la police. Mais  il n’y a plus aucune trace. Comme les faits sont prescrits aucun document n’a été conservé. En tous cas comme Franck ne voudrait pas que des blagueurs le contactent, il ne donne pas sa vraie identité. Surtout parce qu’il n’a pas envie que son patron découvre son histoire. Sa seule chance c’est que  l’homme qu’il a volé ne soit pas mort et qu’il finisse par se manifester grâce à la médiatisation de cette vieille histoire… On ne peut que le souhaiter à Franck pour qu’il soit enfin en paix avec sa conscience. Je ne sais pas ce que vous pensez de ce loonnnng remords mais ça me donne envie de vous demander monsieur Dupont Aignant s’il vous est déjà arrivé à vous l’élu de regretter certains actes ou certaines paroles prononcées ? D’avoir des remords ? Ou  bien s’agit-il d’un sentiment qui vous est étranger ?

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