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Un banc trop loin

Lorsque les autorités déplacent un banc dans une petite ville, un village, on oublie parfois qu'il y a des gens pour qui ce banc c'est autre chose que du mobilier urbain. Du coup, je soutiens les "mamies" de Bagnols-en-Forêt, dans le Var, qui pétitionnent pour que leur banc retrouve sa place entre la pharmacie et le tabac. J'espère que le maire va m'entendre...
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce matin l’autre info est en vadrouille dans le Var…

C’est Var Matin et France 3 Côte d’Azur qui raconte une petite histoire qui se déroule effectivement dans le Var, à Bagnols-en-forêt. C’est une Commune de 2.557 habitants, qui se situe à 15 kilomètres de la Méditerranée, un endroit où il fait bon paresser sur un banc lorsque le mercure monte. Et justement c’est un banc public qui sème la zizanie à Bagnols-en-forêt. Que se passe-t-il avec ce banc ? 


Qui trouve-t-on sur un banc public ?

Il peut y avoir des amoureux qui se bécotent, comme dans la chanson de Brassens mais là, sur ce banc situé devant la pharmacie et juste à côté de la maison de la presse qui fait aussi tabac, il y avait des mamies. Problème… le banc a été déplacé quelques mètres plus loin et installé dans l’autre sens face au restaurant Le Petit Cabanon et à la pharmacie… Et ça ne plaît pas à ces mamies de Bagnols…. Non pas du tout comme l’explique Marie-Claire Lombard l’une de ces formidables mamies, la vue ne leur convient pas du tout.

Vous avez donc décidé, Guy, de vous saisir de leur cause….

Oui je veux m’adresser au maire socialiste de Bagnols, monsieur Michel Tosan. J’ai décidé de soutenir la pétition que les mamies de Bagnols lui ont adressé à la mairie pour que leur banc retrouve sa place initiale ; devant la pharmacie, à côté de la maison de la presse. Surtout depuis que j’ai appris que le maire a prévu de réunir une nouvelle commission pour étudier leur demande. Alors pour convaincre le maire, j’ai choisi un extrait de l’un des plus grands textes du théâtre Français, Antigone de Jean Anouilh, créé en 1944. C’est Créon, le roi de Thèbes, qui s’adresse à sa nièce, Antigone… : « Tu l'apprendras, toi aussi, trop tard, la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir ; la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur ».

Cécile Duflot, vous qui revenez d'un Voyage au pays de la désillusion - c'est le sous-titre de votre livre chez Fayard - vous êtes d’accord ? La vie, c'est un banc pour se reposer le soir… La vie ce n’est peut-être tout de même que le bonheur… ?

Le banc était là devant la pharmacie... 

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