"Je suis curieux de toutes les disciplines" : Stéphane Diagana raconte son rôle de consultant pour les Jeux olympiques

Tous les jours dans T’O Jeux, Théo Curin nous fait vivre ses Jeux olympique de Paris 2024 à travers le regard d’un invité, acteur de l’événement. Aujourd’hui, samedi 27 juillet, Stéphane Diagana, champion du monde du 400 m haies en 1997, à Athènes.
Article rédigé par Théo Curin - Etienne Présumey
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Stéphane Diagana en septembre 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Stéphane Diagana est le premier champion du monde d’athlétisme, masculin, après Marie-José Pérec. Il a été sacré en 1997, à Athènes, sur l’épreuve du 400m haies. Il a détenu le record d’Europe sur cette distance de 1995 à 2019 et détient toujours le record de France.

Aujourd’hui, et depuis 20 ans, il est consultant pour France Télévisions sur les épreuves d’athlétisme, et même si le fait de commenter le réjouit, pour ces Jeux à la maison, il aurait "aimé être partout en tant que spectateur. C’est tellement facile de voir beaucoup de sport, dans des sites magnifiques, au cœur de Paris, détaille-t-il. Donc c’est vrai que j’aurais eu envie de ne pas dormir et d’aller faire tous les sites sans arrêt pour suivre tous les sports."

Dès que l’opportunité de devenir consultant s’est présentée, Stéphane Diagana n’a pas hésité. "Je me suis dit que c’était l’occasion d’essayer de faire comprendre mon sport, qui est complexe, explique-t-il. Il y a tellement de disciplines et comme j'aime toutes les disciplines, je suis curieux de toutes les disciplines. Mon objectif, c'est de permettre aux spectateurs de vivre pleinement ce qui se passe, de comprendre pleinement. Il y a bien sûr la dimension émotionnelle, mais il y a aussi la compréhension qui participe à l'intérêt qu'on peut avoir à suivre une discipline, et aussi raconter des histoires des sportifs et leur parcours."

De l’intensité en permanence

Le travail de consultant se prépare longtemps à l’avance et Stéphane Diagana doit suivre toute la saison d’athlétisme afin d’informer au mieux le téléspectateur. "On est dans une discipline qui génère beaucoup de résultats et il faut suivre ceux des Français et aussi ceux des internationaux, dit-il. Il faut également repérer les nouveaux venus et certains émergent d’un coup. Donc il faut se renseigner sur leur parcours."

Une fois les Jeux commencés, le travail devient plus intense, car "il y a toujours de l’actualité et il faut être au fait de l’actualité pour suivre une disqualification par exemple, indique Stéphane Diagana. C’est vrai que c’est épuisant à la fin parce qu’on ne peut jamais s’arrêter."

Du côté de l’athlétisme, il attend avec impatience Le Marathon Pour Tous qui s’élancera du parvis de l’Hôtel de ville pour s’achever sur l’esplanade des Invalides et qui aura lieu le 10 août à partir de 21h. "Il n'y aura pas de médaille et de titre olympique décerné, mais ça va être une belle fête populaire et grand public, qui va permettre à beaucoup de vivre une épreuve, à travers Le Marathon Pour Tous," se réjouit Stéphane Diagana.

Enfin, il estime que l’équipe de France pourra récolter "deux, trois, peut-être quatre médailles. On a des athlètes qui sont bien placés au bilan, et qui ont bien réussi aux championnats d'Europe à Rome, je pense à Cyréna Samba-Mayela sur 100m haies, à Gabriel Tual, qui est en forme sur 800m, notre 4x100m féminin aussi. Et puis on en a d'autres qui peuvent aussi passer un cap, qui sont sur une très belle dynamique et on peut espérer des médailles un peu plus surprises, mais qui sont loin d'être dans la poche."

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