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Tout est politique. Nucléaire iranien : "La visite d'Emmanuel Macron n'a servi strictement à rien sur ce dossier-là", estime le député FN Sébastien Chenu

Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus, mardi soir, sur la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

Article rédigé par franceinfo, Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Front national, était l'invité de "Tout est politique" mardi 8 mai sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Le président américain Donald Trump a annoncé, mardi 8 mai, que les États-Unis allaient "se retirer" de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015. Il a, en parallèle, annoncé le rétablissement des sanctions contre l'Iran. En réponse, le président iranien Hassan Roahani a prévenu que son pays pourrait, "en cas de nécessité", recommencer à enrichir davantage l'uranium.

"Nous souhaitons travailler à un nouvel accord avec l'Iran",  avait annoncé Emmanuel Macron le 24 avril, lors de sa visite à Washington. Mardi soir, le président français a rapidement réagi à la décision de Donald Trump : "La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine de sortir de l'accord nucléaire" iranien, et vont "travailler collectivement" à un accord "plus large", a-t-il déclaré sur Twitter.

L'extrait

La réaction de Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Front national :

Sébastien Chenu : Je ne lui en fais pas le procès, mais c'est vrai que la visite d'Emmanuel Macron n'a servi strictement à rien vis-à-vis du président Trump sur ce dossier-là. Mais, je note aussi que le président Trump fait une comparaison avec la Corée. Moi, je crois que ce n'est pas la même chose, l'idée de faire plier ses alliés... Je ne suis pas du tout sûr que la Chine et l'Inde plient. Je pense même qu'ils vont continuer à commercer avec l'Iran côté pétrole. Donc, il faut savoir ce que la France veut faire. Et puis, j'ai quand même noté aussi que Poutine avait indiqué qu'il était d'accord lui aussi pour revoir un accord, pour aller plus loin etc. Donc, peut-être que la solution - puisqu'elle n'a pas pu trouver une ébauche en France - se trouve du côté de la Russie de Poutine, de la Chine, de l'Inde qui, eux, visiblement auront peut-être plus de poids, malheureusement, que la France de Macron.

Les invités

Jean-Baptiste Djebbari, député La République en marche de la Haute-Vienne

Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Front national

François Colcombet, président de la fondation d’Études sur le Moyen-Orient (FEMO), ancien parlementaire et haut-magistrat

Bob Vallier, secrétaire du parti Démocrate en Europe

Danielle Simmonet, conseillère de Paris, élue du 20e arrondissement et oratrice nationale de La France insoumise

Thierry Coville, spécialiste de l'Iran et chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)

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