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Dominique Wolton : "Il faut avoir le respect de l’intelligence du public auquel on s’adresse"

Tout et son contraire Philippe Vandel Du lundi au vendredi à 8h25, 11h51, 16h25, 17h54 et 0h10

Dominique Wolton est sociologue des médias. Il a écrit une trentaine d’ouvrages dont le dernier s’intitule "Communiquer, c’est vivre", un livre d’entretiens avec Arnaud Benedetti. Contre l’arrogance des élites, contre internet et la société interactive à outrance, il défend le grand public, et les relations humaines. Il est l’invité de Philippe Vandel dans Tout et son contraire.

franceinfo, Philippe Vandel

Radio France

Publié le 13/09/2016 08:09

Temps de lecture : 1min

Dominique Wolton lors d'une conference a la mairie du XIIIeme arrondissement de Paris (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Selon Les Echos, Dominique Wolton est "le plus médiatique des sociologues des médias". Intellectuel, chercheur au CNRS, fondateur de l’institut des sciences et de la communication du CNRS, ses ouvrages sont traduits dans vingt langues. Dans son dernier livre, "Communiquer, c’est vivre", il se dresse contre internet et défend la radio et la télévision, rappelant par ailleurs que la radio reste "Le premier média du monde, parce que c’est la voix, et la voix c’est le cœur de la communication humaine".

Des élites incapables incapables de se remettre en question

"Attention aux solitudes interactives, explique Dominique Wolton, vous pouvez être un parfait internaute incapable d’avoir des relations humaines". "Internet, c’est toujours plus facile que la communication humaine, or moi je crois que l’homme c’est plus intéressant que les machines."

Passé par Sciences Po Paris, Dominique Wolton a envisagé de faire l’ENA, avant de renoncer. Selon lui, les élites en France sont incapables de se remettre en question. Il dénonce dans son livre les discours des élites qui prônent la démocratie, mais fustigent les médias de masse comme la télévision et la radio, "Conditions à la démocratie de masse" selon le sociologue, par dénigrement de la population, qui va se faire "manipuler". Dominique Wolton défend au contraire, l’esprit critique du grand public. "Il faut avoir le respect de l’intelligence du public auquel on s’adresse."