Douglas Kennedy : "L'écriture est un art et un métier"
Douglas Kennedy a été marié pendant 25 ans, et a écrit Cinq
jours , trois ans et demi après sa séparation. "Quand j'écris des romans,
il y a beaucoup de moi. Après un mariage de 25 ans, j'avais beaucoup de
questions : pourquoi on reste ? Pourquoi faut-il partir ? "
Récemment un journal lui demandait pourquoi il avait cette
frénésie, cette compulsion, à écrire, et il répondait : "Dès que j'ai
terminé un livre, j'en commence un autre, c'est la seule solution depuis mon
divorce qui m'a coûté une fortune. "
Pour Douglas Kennedy, les gens ont peur du bonheur. "Beaucoup
de mariage ont duré longtemps sans bonheur. C'est comme un climat que l'on a
construit et que l'on ne peut pas quitter. Quand j'ai dit à mon père, il
faut partir, parce que c'est vraiment un mariage raté, j'ai vu la peur dans ses
yeux. "
La crise de la quarantaine
Dans son livre, Douglas Kennedy explique qu'à la quarantaine
on comprend que l'on va mourir un jour. "On comprend avant, mais la
réalité arrive aussi après la quarantaine. J'ai connaissance que je vais
arriver à 60 ans, et c'est horrible. "
"Symboliquement, les 60 ans sont un passage, mais le
temps passe trop vite. "
Les échecs et l'écriture
Douglas Kennedy a été directeur d'un théâtre en Irlande. Il
a écrit une pièce qui n'a pas marché. "Les échecs sont très intéressants
et l'on en apprend beaucoup. C'était horrible, mais je suis très obstiné. L'écriture
est un art et un métier. Il faut écrire tous les jours. " Douglas Kennedy
avoue écrire au moins 500 mots par jour. "C'est un minium ".
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