Pierre Bénichou : "J'étais plus un faiseur de journaux qu'un journaliste"
On parle beaucoup de politiquement correct qui empêcherait
de dire les choses mais, lui, sort parfois des énormités. Il y a même un site
internet qui les recense. Morceaux choisis :
"Le Jamel Comedy Club, j'irai quand ça s'appellera le Dupont
Comedy Club !""Les résistants, ça se remplace, les SS non.""L'autre soir, je suis sorti avec une fille. C'était
vraiment Jean Moulin. J'essayais de l'embrasser : elle n'ouvrait pas la bouche."
Philippe Vandel lui demande donc s'il trouve que la parole
est moins libre aujourd'hui que dans les années 80. A la différence du discours
ambiant, Pierre Bénichou dément cette impression en faisant référence à
l'affaire Dieudonné. Lui-même a des références, en matière de provocation.
Une rencontre qui l'a marqué, et qui, dit-on, a marqué chacun des deux, est
celle avec Coluche. On dit qu'il était parfois pour lui comme une sorte de "maître
à penser". Il vénère évidemment sa drôlerie et son talent. Mais il fait
entendre un autre son de cloche.
Une autre légende journalistique qui entoure Pierre Bénichou
: il serait le journaliste le plus flemmard de Paris. D'après Wikipedia : "à
partir de 1971, il écrit rarement plus de trois articles par an" . Or,
tout le monde s'accorde à dire qu'il a un talent d'écriture immense. Pourtant,
il n'a jamais publié de livre en 40 ans de carrière. Ni même commencé un seul,
jure-t-il. Tout juste une préface, pour Coluche, justement. Il a connu Camus.
Mitterrand. Brigitte Bardot. Beaucoup d'éditeurs lui ont d'ailleurs proposé
d'écrire ses mémoires.
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