Ce très cher sommet de Davos
Le Forum de Davos, c’est chaque année un concentré de tout ce que la planète compte de décideurs politiques et, surtout, économiques : 2500 personnes en provenance de 140 pays.
Le thème retenu pour l’édition 2016 est "la quatrième révolution industrielle". Révolution numérique comparable à un tsunami économique, dit-on sur place, le tout sur fond de tensions géopolitiques internationales et de crise des migrants.
Davos sert-il encore à quelque chose ?
Les mauvaises langues diront que c’est le côté obscur de la force. Tous ces dirigeants de la planète réunis pour discuter et échanger de précieuses cartes de visite.
La France y est bien sûr représentée. François Hollande s’y était rendu l’an dernier. Cette année, c'est au tour du Premier ministre Manuel Valls de s'y coller.
L’occasion de faire passer quelques messages bien ciblés… 20.000 entreprises étrangères implantées en France emploient aujourd’hui 2 millions de personnes et réalisent un tiers de nos exportations.
Combien ça coûte ?
Les hommes politiques ne paient rien. Donc pas de problème pour les finances publiques. Ce qui est loin d'être le cas des entreprises.
Premier chiffre : 5 milliards de dollars (4 milliards et demi d'euros). C'est le montant minimum de chiffre d'affaires que doit réaliser l'entreprise pour que son patron puisse faire partie du sérail.
Ensuite, le ticket d'entrée : une cotisation annuelle de 40.000 euros versée à la Fondation Davos basée à Genève qui donne droit à une entrée au Forum.
Les patrons doivent ensuite s'acquitter des frais d'organisation : 16.000 euros hors frais d'hébergement et de transport (la station suisse bunkérisée pour l'occasion est à quatre heures de route de Genève).
Envoyer entre deux et cinq représentants pour les quatre jours de conférence coûte de 200.000 à 400.000 euros, selon le niveau de notoriété.
C'est le groupe français PUBLICIS qui veille au grain. C’est ce qui s’appelle une bonne affaire.
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