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Deux économistes pour relancer le moteur franco-allemand

Comment relancer le fameux moteur franco-allemand ? Il y a bien longtemps que l’on n'avait plus entendu cette expression. Elle est relancée par Paris et Berlin.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'économiste français Jean Pisani-Ferry ©/MAXPPP)

C’est la semaine des initiatives tous azimuts, à l’heure où la France est dans le collimateur de ses alliés européens pour le dérapage de ses comptes publics, mais aussi où l’Allemagne, montrée du doigt, accusée de jouer solo et de ne pas en faire assez pour la croissance.

La France et l’Allemagne veulent donc renforcer ce travail main dans la main. Il est important de souligner le caractère commun de l’initiative car il montre que le travail de fond continue malgré l’échange de fléchettes ces derniers temps par-dessus le Rhin.

 

Qui va mener ce travail commun ?

 

Deux économistes. Un Français et un Allemand, tous deux désignés par les gouvernements de leurs pays respectifs. Pour la France, ça sera Jean Pisani-Ferry, européen convaincu, fondateur du think tank Bruegel basé à Bruxelles. Jean Pisani-Ferry est aujourd’hui Commissaire général à la Prospective (France Stratégie), successeur du Commissaire au Plan. Son dernier travail est le rapport La France dans dix ans remis à François Hollande au début de l’été. Son alter ego côté allemand s’appelle Henrik Enderlein qui dirige le nouvel institut Jacques Delors de Berlin.

 

Une nouvelle commission ‘’Théodule’’ ?

 

On verra le fruit de leurs travaux qui doivent être remis vers la mi-novembre. Les délais sont courts mais il faut accélérer la cadence. C'est clairement le message, alors que la reprise en Europe est en retard sur les autres économies avancées. La France et l’Allemagne sont les deux poids lourds de l’Europe. Des économies étroitement liées mais qui restent différentes sur bien des points comme les finances publiques, l’emploi, les exportations.

 

Quelques pistes de travail

 

Sans chercher la symétrie parfaite entre les deux pays, il s’agit de recenser les chantiers et voir comment les deux capitales peuvent contribuer notamment en matière de réformes structurelles d’ici 2017 : comment faire pour relancer l’investissement et moderniser l’outil de production, entre autres. L'objectif n'est pas de définir ce que doit faire la France pour se rehausser au niveau de l'Allemagne, mais ce que doivent faire les deux pays à la hauteur de leurs moyens.

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