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Marchés financiers : beaucoup plus que de simples prises de bénéfices

Rentrée panique sur les marchés financiers partout dans le monde. L’Europe n'est pas épargnée. Lundi 24 août, la bourse de Paris a terminé la journée en baisse de 5% (jusqu’à -8% en séance), New-York -3,5%. C’est l’économie chinoise qui inquiète les investisseurs. Peut-on mesurer l'impact réel pour les actions et le marché français ?
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Bourse de Paris © Maxppp)

Ces derniers mois, quand on parlait de baisse des marchés, on évoquait des ‘’prises de bénéfices’’ : après les fortes progressions des bourses, les investisseurs reprennent leur argent.

Aujourd’hui, nous sommes dans une configuration différente. Certes, les marchés ont beaucoup progressé ces derniers mois. A Paris, l’indice CAC 40 était monté jusqu’à environ 5.200 points il y a trois semaines. On est aujourd’hui à 4.300. Nous avons donc perdu quelque 20% en trois semaines.

C’est énorme et… non, ce ne sont pas que de simples prises de bénéfices. Les opérateurs ont, désormais, vraiment... peur !

 

Peur de quoi concrètement ?

 

La Chine est clairement l’élément déclencheur. Mais pourquoi un tel niveau de réaction ? La Chine est la deuxième économie mondiale et patine. Son taux de croissance de 7%... c’est la version officielle ‘’estampillée Pékin’’ (pouvoir central). Quand on analyse finement les principaux indicateurs, il y a fort à parier que le PIB chinois ne progresse guère plus de 2 ou 3%, voire moins. Personne ne sait vraiment... le gouvernement de Pékin encore moins... on navigue à vue !

Que font les marchés ? En réalité, le cours des actions reflète l’anticipation des perspectives bénéficiaires des entreprises. Si une entreprise est sur un créneau porteur, son action monte. Si ses perspectives sont incertaines, le titre baisse. C’est ce qui se passe aujourd’hui avec la Chine (cf. le titre Apple fortement impliqué en Chine et dont le cours de bourse a flanché).

 

Combien de temps cela va continuer ?

 

Au même titre que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, on ne peut pas – à l’inverse – enfoncer les planchers indéfiniment.

Des filets de sécurité existent : politiques accommodantes des banques centrales (taux d'intérêts bas pour soutenir l'activité et l'investissement des entreprises).

Donc ne pas paniquer, faire le dos rond, ne pas vendre. Grand paradoxe : les investisseurs ont peur et vendent leurs titres, c'est alors que les cours baissent… c’est le moment d’acheter ! C’est ce que l’on appelle en anglais le ‘’Fear and greed’’. Après la peur, reviendra l’appétit, l’avidité, la gloutonnerie.

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