Mes enfants veulent devenir entrepreneur ? Mon Dieu !
Qui n’a pas rêvé du meilleur avenir pour son ou ses enfants ?! Un avenir qui inquiète les parents… surtout lorsque le rejeton veut devenir chef d’entreprise !
Le Club des Entrepreneurs (un réseau de dirigeants et de créateurs d’entreprises qui compte près de 20.000 membres) vient de réaliser une enquête auprès d’environ 1500 personnes âgées de 18 à 27 ans et quelque 2500 parents. La conclusion est éloquente : papa et maman considèrent en grande majorité que l’entrepreneuriat est avant tout un risque pour l’avenir de leurs enfants.
C’est le traditionnel « passe ton Bac d’abord et on verra ensuite… " ?
L’une des grandes conclusions de l’enquête est que les parents imaginent bien leur enfant patron au sein d’une entreprise mais comme salarié, pas comme entrepreneur ! Quelle différence me direz-vous ? Et bien un patron salarié, en fonction de la taille d’une société, ça peut être un directeur de service, un directeur de filiale ou un Directeur général mais le big boss, lui, c’est un PDG qui doit généralement rendre des comptes à des actionnaires très lointains et exigeants, ce qui rend sa situation plus inconfortable. Pour les parents interrogés (âgés de 35 à 64 ans), la création d’entreprise est une vraie contrainte.
Et que disent les jeunes eux-mêmes ?
Le contraste est saisissant. Au contraire de leurs pères et mères, garçons et filles pensent que créer une entreprise sera plus facile que leur travail actuel. Ils sont prêts à se lancer au nom de la liberté, même avec une rémunération plus faible au début. Créer une entreprise est pour eux synonyme d’épanouissement. Finalement, c’est ce constat qui est le plus encourageant. Car il montre que la France regorge de volontés et d’idées. On le dit trop rarement : chaque année en France il se créé 500.000 entreprises. Toutes ne survivent pas, bien sûr, mais cette volonté entrepreneuriale mérite d’être soulignée… on se plaint tellement de ce qui ne marche pas ! Jeudi, ca sera Journée Nationale des Jeunes… et si l’aventure vous tente, sachez qu’à Strasbourg, le lendemain, vendredi, se tiendra l‘opération « start-up week-end » : 54 heures pour créer sa boîte, se faire conseiller et accompagner. Dans le contexte anxiogène actuel, c’est certainement cette France là dont on aimerait plus souvent entendre parler.
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