Vers un nouveau Commissariat au Plan
On va chercher à être plus efficace. On en a beaucoup parlé au moment de la composition du gouvernement avec l'intitulé du ministère confié à Arnaud Montebourg : le redressement productif. On voit ce qu'il en est aujourd'hui avec Florange. Il ne suffit pas d'avoir une technostructure au nom ronflant et nostalgique pour agir efficacement. Aujourd'hui Florange, hier PSA Aulnay ou Sanofi. Dans tous ces cas, on a agité les bras, utilisé les grands mots et rien n'a été réglé. Le concept d'un ''Commissariat à la stratégie et à la prospective'' part du principe qu'il manque en France un lieu bien structuré de réflexion qui entretienne des relations avec les décideurs.
Plus de concertation pour une meilleure action...*
La vraie nouveauté c'est la volonté de se donner du temps, de renforcer l'intéraction entre les différents partenaires économiques et sociaux. Il faut se rappeler que le Plan a été créé par Jean Monnet au sortir de la guerre en 1946 pour reconstruire la France. Des plans quinquennaux (sur 5 ans donc) étaient décidés par la loi pour préparer les politiques structurelles. Le concept a évolué au fil du temps. Il y a eu le Conseil d'Analyse Economique au début des années 2000, puis le Centre d'Analyse Stratégique à partir de 2006... des machine à pondre des rapports. Plus on avançait, plus ces comités réfléchissaient dans l'urgence. Une phase d'expertise et de propositions rythmée par les impératifs de médiatisation et de communication. Un écueil que veut éviter le futur Commissariat.
Un exemple concret d'application ?
Les sujets lourds qui demandent une action sur le long terme touchent aussi bien le domaine industriel que social et sociétal. Réfléchir à la manière de réindustrialiser la France ne peut pas se faire du jour au lendemain. De même, face au vieillissement de la population, l'importante question de la gestion des retraites impose une mise en perspective sur plusieurs décennies. Insister sur la visibilité et constituer des mécanismes de pilotage capables de prévoir et gérer les aléas conjoncturels sur le long terme. L'objectif est ambitieux mais incontournable.
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