"L'Amour ouf" avec Adèle Exarchopoulos et Gilles Lellouche, et un court-métrage français récompensé aux Oscars étudiants

Dans Tout Public du mardi 15 octobre 2024, Adèle Exarchopoulos et Gilles Lellouche pour "L'Amour ouf", et Astrid Novais, coréalisatrice du court-métrage "Au revoir mon monde", récompensé aux Oscars étudiants à Londres.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Adèle Exarchopoulos, Gilles Lellouche et le court métrage "Au evoir mon monde" des étudiants du MoPA (Astrid Novais, Florian Maurice, Quentin Devred, Maxime Foltzer, Estelle Bonardel, Baptiste Duchamps). (FRANCEINFO - MoPA)

L’Amour ouf est un film qui a mis du temps à voir le jour, puisque cela aura pris 17 ans à son réalisateur Gilles Lellouche de réfléchir à l'adaptation au cinéma de l’histoire d’amour du roman éponyme de Neville Thompson. Le réalisateur revient sur la maturation de ce projet. "J'avais dans un coin de ma tête cette histoire qui m'obsédait, qui prenait une grande part de mes rêves et de mes songes. Je prenais des notes dans des cahiers, je mettais des idées de plans, des idées de scènes, de personnages." C’est après le succès de son film Le Grand Bain (2018) qu’il décide de concrétiser le projet de réaliser L’Amour ouf.

Du côté des acteurs, Adèle Exarchopoulos affirme que la lecture du scénario l’a tout de suite conquise et poussée à participer à l’aventure. "Dès la lecture du scénario, il y a une forme de cardiogramme, comme un défibrillateur. Dans le sens où je marche beaucoup au ressenti . Ça donne envie d'aimer mieux, d'aimer plus, c'était une déclaration à toutes les formes d'amour ", confie l’actrice au micro de Tout Public.

Un film ambitieux, qui mélange comédie romantique, thriller, et même comédie musicale, avec un casting truffé de stars. Alain Chabat, Raphaël Quenard, Vincent Lacoste, pour n’en citer que quelques-uns, sont aux côtés du couple Exarchopoulos-Civil. Une ribambelle de célébrités qui auraient pu donner lieu à des guerres d’ego, mais il n’en est rien, assure Gilles Lellouche. "Je pense que quand vous avez beaucoup d'acteurs, finalement les egos s'annulent un peu. On n'est pas là pour faire son numéro, on est là pour jouer sa partition", explique le cinéaste.

"C'est toujours extrêmement agréable de travailler avec des gens qu'on estime énormément. Moi, qu'Alain Chabat joue mon père, c'est un cadeau immense."

Adèle Exarchopoulos

à franceinfo

Un film fait en bande, processus dont l’actrice est reconnaissante, et qui a donné lieu à un tournage mémorable, et où elle y a laissé quelques larmes. "C'est quand même rare que je verse autant de larmes sur une dernière journée de tournage. Et là, pour le coup, c'était un drame, les gens étaient en larmes", se rappelle-t-elle. Les émotions, ce n’est pas ce qui manque dans L’Amour ouf, à retrouver au cinéma dès le mercredi 16 octobre 2024.

Un court-métrage made in France remporte l'Oscar étudiant

Pour la troisième année consécutive, c'est un court-métrage français qui est récompensé aux Student Academy Awards, les Oscars étudiants. Après Les Larmes de la Seine en 2022, réalisé par des étudiants de l’ESMA Nantes et Boom en 2023, des étudiants de l'École des Nouvelles images d'Avignon, c'est au tour d'Au revoir mon monde des étudiants de la MoPA 3D Animation School d'Arles de recevoir ce prix international sous l'égide des Oscars.

Yoni Arena, directeur de l'école MoPA, atteste du succès des films d'animation à l'étranger, et exprime sa fierté à l'égard de ses étudiants. "Le savoir-faire français en film d'animation est vraiment très reconnu. (...) C'est assez challengeant pour les étudiants, c'est la quatrième fois que l'école remporte une médaille aux Oscars étudiants, donc c'est une fierté encore plus forte." Un beau tremplin, qui couronne bien le travail fourni pour ce projet de fin d'étude. Astrid Novais, coréalisatrice du court-métrage, raconte qu'elle et ses camarades (Florian Maurice, Quentin Devred, Maxime Foltzer, Estelle Bonardel, Baptiste Duchamps) ont souvent parlé de se retrouver aux Oscars sur le ton de la blague, sans se douter que ce qui était un sujet de dérision se concrétiserait.

Une émission avec la participation de Matteu Maestracci, journaliste au service culture de franceinfo.

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