Le Prix Bayeux Calvados-Normandie met à l'honneur les reporters de guerre

Vendredi 11 octobre 2024, Tout Public se délocalise à Bayeux pour le 31e Prix des correspondants de guerre, organisé par le département Calvados et la région Normandie.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Photo de Patrick Chauvel exposée à Bayeux lors de l'édition 2009 du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. (MYCHELE DANIAU / AFP)

Tout Public était en public et en direct de l’Hôtel du Doyen à Bayeux, à l’occasion du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre, dont franceinfo est partenaire. Omar Ouahmane, grand reporter, Alice Froussard, correspondante à Jérusalem et dans les territoires palestiniens, Maurine Mercier, correspondante en Ukraine, et Patrick Chauvel, photographe, ont répondu aux questions du public sur leur métier de reporter de guerre.

C’est une salle particulièrement jeune, et les questions proviennent principalement d’élèves collégiens ou lycéens, visiblement très intéressés de comprendre comment fonctionne le métier de journaliste en zone de guerre. À la question de Zoé, élève de 6e, qui ouvre le bal en demandant aux journalistes ce qui les pousse à se rendre sur le front, Patrick Chauvel répond : "On choisit d’être au plus près. Pour faire des photos, il faut être devant, sur le front." Les journalistes racontent ce qui les a amenés à faire ce métier, parfois choisi, parfois imposé par la force des choses. Alice Froussard explique que de son côté, elle voit son rôle de reporter avant tout comme étant motivé par le fait "de raconter le quotidien d’une zone, (...) le quotidien des personnes, qui, parfois, devient un quotidien de guerre, comme c'est le cas en ce moment en Cisjordanie, (…) à Gaza, (…) en Israël et au Liban".

"Être correspondant de guerre, ce n'est pas forcément être sur le front avec un casque. C'est aussi raconter la réalité d'un pays qui vit la guerre."

Omar Ouahmane

à franceinfo

Un récit du quotidien, qui n’enlève rien à l’horreur des événements auxquels sont confrontés les journalistes, et qui les obligent à garder leur sang-froid. "C’est vraiment l'émotion d'arriver en tant que journaliste et de raconter presque immédiatement [ce qu’on voit], en gardant aussi toute notre humanité et en racontant à l'auditeur, sans le faire avec misérabilisme, (...) la réalité du terrain", raconte Alice Froussard.

Une émission avec la participation de Nicolas Teillard, journaliste de la Rédaction Internationale de Radio France, tous les matins sur franceinfo avec "D’un monde à l’autre".

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