À Pékin, Elon Musk salue le développement chinois
Elon Musk, le PDG de plusieurs compagnies américaines prestigieuses comme Twitter, Space X ou encore Tesla est en Chine, où il effectue son premier voyage depuis la réouverture de la deuxième économie mondiale après la pandémie de Covid-19. Le richissime homme d'affaires a été accueilli, mercredi 31 mai, en grande pompe par le ministre chinois des Affaires étrangères.
Wall Street veille au grain
Les Chinois le disent eux-mêmes, au cours de sa réunion avec Qin Gang, le chef de la diplomatie chinoise, Elon Musk aurait comparé les économies des États-Unis et de la Chine à des jumeaux. Dans le contexte géopolitique très tendu que l'on peut observer depuis quelques années entre Pékin et Washington, la formule ne manque pas de piquant et a dû faire sourciller la Maison-Blanche. On se souvient qu'en novembre dernier, le président des États-Unis s'était interrogé publiquement sur les relations fortes d'Elon Musk avec la Chine et il avait dit que ces liens avec des pays étrangers méritaient d'être examinés. La Maison-Blanche n'est pas la seule à veiller au grain, Wall Street, le centre mondial de la finance, surveille également les grandes entreprises américaines dans son radar. Elles considèrent que le risque en Chine est effectivement réel.
Les financiers prennent en compte les années de fermeture du pays pendant les trois années de Covid, mais aussi les difficultés des entreprises étrangères comme la protection des données, des brevets, la contrefaçon et puis les transferts forcés de technologies contre l'accès au grand marché chinois. Ce sont des sujets d'ailleurs sur lesquels les chambres de commerce américaine et européenne en Chine ont alerté depuis nombreuses années. Ce sont des risques qui font effectivement l'unanimité au sein de la classe politique américaine, que ce soit d'ailleurs pour les républicains comme pour les démocrates.
La Chine, deuxième marché mondial pour Tesla
" Business is business", répondent les patrons américains. La difficulté, c'est de trouver un équilibre entre le risque et le bénéfice d'être présent en Chine pour ses affaires. Cette semaine, on peut voir d'ailleurs qu'en même temps qu'Elon Musk se trouve en Chine, le directeur général de JP Morgan, la plus grande banque des États-Unis, alors que le patron d'Apple est venu, lui, en mars dernier. La Chine, c'est le deuxième marché après les États-Unis pour le constructeur américain de voitures électriques Tesla. C'est donc un client stratégique pour Elon Musk.
Il entend bien développer encore ses affaires dans le domaine de la voiture intelligente connectée ou dans le domaine des mégas batteries. Ce sont autant de projets qu’ Elon Musk ne peut pas commenter durant ce voyage en Chine sur Twitter car la plateforme dont il est le propriétaire est interdite en Chine. C'est la dure réalité des affaires.
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