En 2050, il fera aussi chaud à Paris qu'à Canberra
Une étude de l'université de Zürich montre que le réchauffement climatique entraînera une forte hausse des températures des villes de l'hémisphère nord. Mais selon les chercheurs, il s'agit du scénario le plus optimiste.
C’est l’étude rassurante du jour, et elle arrive juste après un épisode caniculaire en France. Dans 30 ans, il fera aussi chaud à Paris qu’à Canberra, en Australie, selon une étude de l’université de Zürich, qui s’est penchée sur l’évolution climatique de 520 grandes villes dans le monde. Elle a constaté qu'à la moitié du siècle, la température des villes de l’hémisphère nord ressemblera à celle du sud, situé à 1 000 km.
Par exemple, il fera aussi chaud à Londres qu’à Madrid. Enfin de la paëlla dans les pubs, diront les plus optimistes. Quand on vous dit qu’il va faire aussi chaud à Paris qu’à Canberra tout de suite certains pense à la mélodie de Sea, sex and sun de Serge Gainsbourg, mais la capitale française ne se sera pas transformée en Paris plage toute l’année et le prochain maire de Paris ne sera pas le chef du camping.
Une étude jugée "optimiste"
Un changement aussi important de température entraîne forcément un bouleversement de notre quotidien. Selon l’étude, à cause du réchauffement climatique, l’Europe aura des étés et des hivers plus chauds de 3,5 degrés et 4,7 degrés et voir le mercure passer sous zéro sera une histoire réservé aux petits enfants, pour qu’ils fassent de beaux rêves. Les conséquences de ce réchauffement seront encore plus radicales dans les régions tropicales, où des villes comme Singapour ou Kuala Lumpur verront s’enchaîner sécheresse et inondations toute l’année.
Si cela vous angoisse de bon matin, pas de panique, il s'agirait de l'option la plus optilmiste. "Optimiste", c’est le terme employé par les scientifiques qui ont écrit ce rapport. C'est le genre de personnes, qui, quand on dit "euh je crois que là on fonce droit dans le mur", vous répondent "oui, mais en Porsche, de quoi tu te plains ?".
Une stabilisation des émissions de CO2 en 2050 ?
Option optimiste car les chercheurs supposent que les émissions de dioxyde de carbone se stabiliseront d’ici au milieu du siècle, de façon à limiter la hausse de la température moyenne du globe à 1,4°C. Donc finalement, c’est optimiste que la capitale française fonde sous le soleil. On imagine ce qu’aurait été un scénario pessimiste...
La France panique au moindre écart de chaleur, et désormais réfléchir au bien être des citoyens en cas de surchauffe n’est plus une option saisonnière. En attendant, la Terre tourne toujours, les vacances sont là, les bouées licornes sont de sortie alors pourquoi ne pas continuer à avancer ?
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