Cet article date de plus d'un an.

Vidéo Roland-Garros 2023 : disqualification de Miyu Kato, night sessions, ambiance survoltée... Amélie Mauresmo répond aux polémiques

Alors que Roland-Garros se termine dimanche, avec la finale messieurs entre Novak Djokovic et Casper Ruud, la directrice du tournoi a tiré un premier bilan de l'édition 2023 de Roland-Garros.
Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport - A Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Amélie Mauresmo en conférence de presse, le 21 avril 2023. (GAO JING / AFP)

Le bilan sportif des Français à Roland-Garros n'est pas très flatteur. Mais côté satisfaction, Amélie Mauresmo, directrice du tournoi, s'est félicité d'une quinzaine réussie, dimanche 11 juin, devant la presse. La directrice du tournoi revendique un chiffre "record" de "630 000 personnes qui sont rentrées dans le stade" pendant trois semaines, mais a aussi été interrogée sur les différentes polémiques qui ont accompagné le tournoi. 

Un seul match féminin en night session : "On peut faire mieux"

Sur les dix matchs programmés en session de soirée, un seul, celui entre Aryna Sabalenka et Sloane Stephens, était une rencontre du tableau dames, dimanche 4 juin. Une programmation critiquée par l’Américaine Jessica Pegula dans les colonnes de BBC Sports, qui a estimé que le tennis féminin était "sous-estimé" à Roland-Garros. "Je suis à l’aise concernant la programmation dans la journée, mais je suis d’accord qu’on pourrait faire mieux sur les sessions de soirée, a reconnu Amélie Mauresmo. Mais quand on regarde la programmation globale, je pense qu’il y a plus d’équilibre entre les hommes et les femmes sur les grands créneaux et les grands courts, par rapport à l’année dernière. On aurait aussi aimé mettre quelques-unes des joueuses les mieux classées en night session, mais elles n’en ont pas toujours envie et si nous le pouvons, nous essayons d’écouter leurs désirs".

Quant à programmer deux matchs en night session comme à l’US Open ou à l’Open d’Australie ? "Nous avons quatre matchs par jour sur le court Philippe Chatrier, et on pense que mettre cinq matchs sur un court, c’est trop. Si on avançait la night session à 19 heures pour jouer deux matchs et ne pas terminer trop tard, les sièges seraient vides parce que les Franciliens sortent tard du travail. On ne veut pas terminer à deux ou trois heures du matin", a commenté Amélie Mauresmo.

Conf Mauresmo Night Session

Le vestiaire "très divisé" sur la disqualification de Miyu Kato et de sa partenaire en double dames

C’est l’une des images qui a le plus fait parler d’elle pendant la quinzaine : celle d’une ramasseuse de balle, en pleurs, après avoir été touchée par une balle envoyée malencontreusement par Miyu Kato, associée en double avec Aldila Sutjiadi. La paire nippo-indonésienne a été disqualifiée pour cela, après que leurs adversaires, Sara Sorribes-Tormo et Marie Bouzkova, ont rapporté les larmes de la ramasseuse de balles à l’arbitre de chaise. Alizé Cornet avait alors pris la défense de Miyu Kato, qualifiant cette disqualification d’"injuste".

"Je pense que le vestiaire est très divisé là-dessus, tempère Amélie Mauresmo. J'ai entendu beaucoup de personnes dire que ce n'était pas juste, d'autres qui disaient que si on fait pleurer une ramasseuse de balles pendant 7 ou 8 minutes, cela veut dire quelque chose. Je ne vais pas commenter parce que quand on voit la vidéo après avoir pris la décision, c'est toujours beaucoup plus facile. La décision a été prise par l'arbitre et le superviseur sans voir la vidéo. On se réfère au règlement des Grands Chelems qui est assez clair. Il y avait une décision du tournoi de la garder en double mixte, qui était quelque chose de positif, au moins pour elle".

Conf Amélie Mauresmo sur la disqualification de Kato (en anglais)

Une ambiance parfois hostile : contre Taylor Fritz, "c’est allé un peu loin"

Des sifflets, des joueurs hués… Le public de Roland-Garros s’est parfois fait entendre de manière hostile pendant la quinzaine, notamment contre Taylor Fritz, opposé au Français Arthur Rinderknech au deuxième tour, où "c’est allé un peu trop loin", concède la directrice du tournoi. "Mais je n’ai pas eu de retours des joueurs ni des officiels sur le comportement des supporters. J’ai remarqué qu’il y avait plutôt une bonne atmosphère", a-t-elle ajouté.

Amélie Mauresmo s’est surtout réjouie de l’ambiance survoltée, notamment sur le court 14, lors de la semaine de qualifications : "On voulait vraiment un tournoi de trois semaines, et on est très satisfaits de cette semaine d’ouverture, durant laquelle tous les billets ont été vendus, et on a fait ressentir aux joueurs des qualifications qu’ils faisaient partie du tournoi de Roland-Garros". Et avec un court 14 très souvent plein, il pourrait être envisagé de disputer des matchs de qualifications sur le court Simonne-Mathieu lors de la prochaine édition.

Conf Mauresmo sur l'ambiance rock n roll

Une finale dames en 5 sets ? "Je pense que ce serait intéressant"

Interrogée sur la possibilité de disputer à l’avenir la finale dames au meilleur des cinq manches, Amélie Mauresmo a assuré qu’il s’agissait "d’une piste intéressante à explorer", sans savoir pour autant s’il faudrait l’accord des quatre tournois du Grand Chelem pour la mettre en place. "J’ai été déçue quand la finale du Masters féminin est repassée au meilleur des trois manches. Ça ne se fera pas du jour au lendemain, il faudrait une préparation, mais je pense que ce serait quelque chose de très intéressant", a-t-elle complété.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.