Herta condamnée pour le risque d'étouffement lié aux "Knacki Ball"
Six ans après qu'une fillette s'était étouffée en mangeant une "Knacki-Ball" Herta, la Cour d'appel de Paris a confirmé, le 15 mai dernier, le jugement du Tribunal de grande instance de Paris de 2016 qui rendait "la société Herta entièrement responsable des conséquences préjudiciables de l'accident de Mayline Tran", rapporte le journal Le Parisien. L'entreprise du groupe Nestlé a été condamnée à verser 150.000 euros à titre de provision à la famille, une somme qui sera de nouveau examinée le 9 octobre prochain par le tribunal, en fonction de l'état de santé de l'enfant.
Arrêts cardio-respiratoires et coma
Le 29 mai 2012, à Lyon, la petite fille, alors âgée de 3 ans et demi, s'était étouffée en mangeant une petite saucisse ronde "Knacki Ball" de la marque Herta. Après plusieurs arrêts cardio-respiratoires et un coma, elle avait finalement survécu, mais souffre d'importantes séquelles depuis l'accident. Selon ses parents, interrogés par Le Parisien, Mayline, actuellement scolarisée en CE2, a eu "une année compliquée à l'école". Les jambes de l'enfant "ne sont pas bien dans leur axe" et "son degré de handicap [est] évalué actuellement à plus de 50%", ce qui nécessite un suivi médical constant et "des exercices qui la mettent mal à l'aise mais qu'elle veut faire à tout prix".
Plusieurs marques potentiellement concernées
Dans son arrêt, la Cour d’appel reproche au message d'avertissement figurant sur l'emballage des mini-saucisses de ne pas être assez explicite sur le risque de suffocation ou d'asphyxie. Celui-ci précise, en effet : "ne pas donner ni laisser à la portée d'enfants de moins de 4 ans ; ils risqueraient d'avaler sans mâcher". Pour les parents de Mayline, "ce type de produit, qui s'adresse aux enfants par son marketing, est dangereux par sa forme, sa texture". Ils disent avoir reçu "des témoignages d'autres étouffements, avec plusieurs marques différentes" et souhaitent donc, en premier lieu "alerter autour de ce produit".
De son côté, la société Herta a annoncé, par la voix de son PDG, Arnaud de Belloy, qu'elle n'irait pas en cassation et qu'elle allait "tenir compte du jugement pour améliorer l'étiquetage" et apposer "une mention directe sur le risque possible d'étouffement" sur l'emballage.
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