Les stocks de hareng et de maquereau diminuent dangereusement dans l'Atlantique nord-est, alerte un organisme de pêche durable
Ce sont deux poissons emblématiques de l'Atlantique nord-est. Les stocks de hareng et de maquereau sont en nette diminution, alerte le Marine Stewardship Council (MSC), un organisme délivrant un label de pêche durable. Les pays pêchant dans la zone sont appelés à convenir rapidement de quotas pour lutter contre "l'effondrement" des populations. "Cet appel fait suite à de nouvelles données scientifiques (...) qui révèlent une tendance inquiétante à la baisse", souligne le MSC dans un communiqué de presse. publié mercredi 2 octobre.
Selon les derniers avis du Conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem), un organisme scientifique chargé de conseiller les gouvernements, le maquereau, le merlan bleu et le hareng sont surpêchés, parfois depuis plusieurs années.
Le stock de hareng de l'Atlantique nord-est et de l'océan Arctique a été divisé par deux en une quinzaine d'années et "se situe désormais sous le seuil critique de durabilité, c'est-à-dire le point à partir duquel la santé à long terme du stock est menacée", pointe le MSC. Le stock de maquereau a quant à lui perdu plus de 60% de sa biomasse en neuf ans et se rapproche du seuil critique au-dessous duquel un stock est considéré comme effondré.
Un accord à trouver "de toute urgence"
Pour ces poissons, les captures de pêche dépassent systématiquement les recommandations du Ciem depuis plusieurs années. "Il est urgent de veiller à ce que les quotas soient fixés conformément aux avis scientifiques", estime le MSC. "A contrario, chaque nation fixe unilatéralement ses propres quotas, et la somme de ces quotas individuels dépasse les recommandations." Selon le Ciem, les pays pêchant le plus de harengs sont la Norvège, les îles Féroé, l'Islande et la Russie. Pour le maquereau, il s'agit du Royaume-Uni, de la Norvège, des îles Féroé, de l'Islande et de la Russie.
"Les gouvernements doivent de toute urgence parvenir à un accord de partage des quotas qui soit conforme aux avis scientifiques et qui permette de préserver la santé de ces stocks pour les générations futures", estime Erin Priddle, directrice régionale du MSC pour l'Europe du Nord, citée dans le communiqué. "La prochaine réunion des Etats côtiers en octobre 2024 sera un moment important pour la conclusion d'un accord sur le partage des quotas."
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