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Affaire Lactalis : le rapport parlementaire "remet les points sur les i" (Foodwatch)

Pour la directrice de l'ONG, le travail de la commission d'enquête a permis de "contraindre tous les acteurs concernés à rendre des comptes publiquement".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch, était l'invtée de franceinfo le 28 novembre 2017.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Alors qu'un rapport parlementaire remis mercredi 18 juillet pointe la responsabilité directe de Lactalis dans l'affaire des nourrissons contaminés à la salmonelle en début d'année, Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch, ONG de défense des consommateurs, a salué dans la foulée sur franceinfo le travail des parlementaires : "Ça remet les points sur les i, l'ensemble des acteurs sont responsables, il y a eu des dysfonctionnements à tous les niveaux et il faut regarder tous les étages, industriels, distributeurs, services de l'Etat et même laboratoires."

Le "torpillage" du PDG de Lactalis

Pour la directrice de l'ONG, le travail de la Commission a permis de "contraindre tous les acteurs concernés à rendre des comptes publiquement", alors même qu'"Emmanuel Besnier, le PDG de Lactalis a essayé de torpiller cette commission d'enquête". Elle a évoqué également des recommandations "très utiles", notamment sur les moyens des contrôles et leur organisation. "Il faut qu'il y ait une meilleure coordination des services de l'État pour les contrôles sanitaires mais aussi pour ce qui concerne l'ensemble de l'alimentation", a-t-elle expliqué.

"Ça n'est qu'un rapport d'une commission d'enquête parlementaire", a cependant averti Karine Jacquemart, "ça ne remplacera absolument pas le travail de la Justice, qui aujourd'hui traîne". Malgré "des dizaines de plaintes au Pôle santé du parquet de Paris" dont celle de l'organisation, déposée en février, "on n'a toujours pas de juge d'instruction".

"Comment avoir confiance ?"

Face à cette lenteur, la reprise de l'activité de l'usine de Craon, le 4 juillet dernier, n'a pas été comprise. "Pour nous, c'est carrément choquant", a insisté la directrice de Foodwatch. "On va relancer une production sans avoir aucune garantie que les dysfonctionnements qui ont eu lieu hier n'auront plus lieu demain. Comment avoir confiance alors qu'on n'a ni les conclusions ni de l'enquête de la Justice, ni finalement de mise en place des recommandations de la commission d'enquête parlementaire ?"

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