Les Etats-Unis vont de nouveau importer du bœuf français
Ce n'était plus le cas depuis l'imposition d'un embargo, en 1998, consécutif à la crise de la vache folle en Europe.
C'est une première depuis 1998. Les autorités américaines ont décidé de rouvrir leurs portes aux importations de bœuf français. Cela n'était pas arrivé depuis l'imposition d'un embargo consécutif à la crise de la vache folle en Europe.
Dans un courrier, reçu le jeudi 12 janvier au ministère de l'Agriculture à Paris, les Etats-Unis ont reconnu une équivalence entre les systèmes de contrôle de production français et américains, ce qui ouvre, de facto, la porte à des importations de bœuf français.
"Un premier pas dont on se félicite"
"C'est un premier pas dont on se félicite, mais cela ne veut pas dire que les exportations vont commencer demain", en raison des nombreuses formalités administratives qui restent à mener, a toutefois tempéré, vendredi, un porte-parole du ministère.
Cette décision est l'aboutissement d'un "travail de comparaison réglementaire que nous avons commencé il y a à peu près deux ans", a expliqué Stéphanie Flauto, sous-directrice à la Direction générale de l'alimentation. Concrètement, à partir de vendredi, les autorités françaises peuvent agréer les abattoirs et ateliers de découpe et de transformation qui le demandent. Ils doivent répondre à des critères sanitaires bien précis concernant la lutte contre l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB, dite maladie de la vache folle), mais aussi différentes souches d'E.Coli.
Une décision avec des arrière-pensées ?
"Le premier agrément sera pour un établissement qui enverra de la viande de veau" aux Etats-Unis, a indiqué Stéphanie Flauto. Cependant, celui-ci ne pourra réellement exporter qu'avec la signature d'un certificat sanitaire pour chaque lot expédié. Or, ce certificat reste "la dernière pièce du puzzle", car sa mise au point est encore en cours avec les Etats-Unis.
Et la décision surprise des Américains pourrait avoir une signification plus largement politique. Ainsi, un observateur des négociations transatlantiques sur la viande bovine, qui requiert l'anonymat, trouve "curieuse" la concordance de cette annonce avec la relance, à la fin décembre, de la bataille entre l'Union européenne et les Etats-Unis sur le bœuf américain aux hormones, devant l'Organisation mondiale du commerce.
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